Parait que tout est gravé dans la pierre. Même que c'est Jacques qui l'a dit. (Pas Chirac. L'autre.) Les réussites. Les riens Les erreurs. Comme des p***** d'épitaphes aux mains des prédicateurs.
J'ai pas de marbre sous la main, tu m'excuseras. Pis chu pas un scribe, tu vois. Moi j'ai jamais rien taillé que des costumes sur mesure. À Jacques (Le fataliste). À Toi . . . Mais pas à Pierre. NON. À la foule des Hommes friables. Et le marbre tu sais bien, c'est pour les pierres tombales.
Moi j'ai gravé dans l'aorte, les veines et la rétine :
Mes Amours, mes fous-rires, mes couleurs.
Rouge et bleu. ( . . . ) Les murs partisans de mon enfance. Le vert d'une ville franche qui espère. "Clitocratie", c'était à Beausoleil. Les intempéries avaient emporté le bitume. Le maire, ceinturé la côte de barrières qu'il pensait infranchissables. Une MILF slovène, drapée de rubalise, nous avait (pour)suivi . . . Avec son appareil photo. Guardo la tua borsa ! "Questo moment'è unico" lançait-elle à la houle en délire. Nous ? On jouait comme des gosses un peu débiles à celui qui aurait le dernier mot . . . Matriarcat - Gynocratie - Vulvocratie - Phallocritique . . . Bingooo ! ^_^ À l'abri des chatastrophes indécentes. À l'ambre des jours nus. Nous, la MILF, la mer. Les murs.
HERE WE ARE, TRAPPED IN THE AMBER OF THE MOMENT.
- Kurt Vonnegut -
Le moment où. Le ballon de plage cesse de se prendre pour un ballon de basket.^^ Où Doumé s'accroche tant bien que mal aux remparts qu'on érige. Le moment où tu réalises que tes doigts sentent l'échalote, aussi. And that's a freaky one.^^ Plus perturbant encore que le temps qui se fige . . . Arrêt sur image. Qui du gosse ou du chien ? Retiendra l'enfance par les chevilles.
Ce que ça coûte en tonneaux de lumière, pour crever l'horizon des paupières clouées. ( Putain )
Je me demande à quel moment exactement les choses cessent d’être précieuses. A quel moment
exactement l’EXTRA-ordinaire devient "ordinaire". Quel est le mécanisme de nos désamours, de nos lassitudes, du petit mur de béton qu’on se colle juste derrière les paupières
pour s’éviter de se faire mal . . . A quel moment exactement ? La Lumière s'éteint-elle ? ( . . . )
Sur la colline du château, pas besoin de longs discours. L'évidence est discrète. Ostensible.
L'Histoire n'a pas toujours les dents jaunes comme des Topazes de Bohème. Ni les yeux rouges des crocodiles qui veillent. On peut décider un jour que tout ira bien. Quand même. Que rien n'est trop grand, trop beau, trop bleu. Trop lourd. Qu’il va falloir se battre, sans cesse, pour tout.
Mais que ça vaut le coup.
Charmant et Princesse. Présentement.
Vois cet enfant qui bruyamment ramène. Jusqu'à nous ces morceaux de lui-même. ( . . . ) On voudrait qu'à l'Automne d'une vie - la sienne - il échappe encore. Aux morsures de l'ombre.
Il faudrait passer sa vie à prendre de l'élan. À rejeter le poids des sortilèges. Les silences coupables que la nuit tourne en suppliques. Animales. Il faudrait savoir attendre que le couteau du temps, dépeçant la mémoire nous fasse un peu moins mal. Qu'on puisse se soucier enfin d'un autre que nous-même. Il faudrait passer sa vie, mais il faudrait surtout la prendre. Par la bouche. Refuser de s'étendre en théories fumantes. Sur les chemins à suivre. Et les fosses à creuser, pour s'enterrer plus vite. Il faudrait. Passer sa vie mais sans passer son tour. Jamais.
NOVEMBRE - Des tronçonneuses. Des brocolis et des Hommes. (J'me comprends.)
Il y a des gens à la radio, sur les écrans, qui disent qu'il faut ABSOLUMENT qu'on s'aime plus. "S'aimer plus." L'important, écoutes-bien, l’important c'est qu'on "s'aime PLUS". Pas forcément deux par deux, hein, on se comprend… Mais il faut s'aimer PLUS. Et pas un dans la chorale des blaireaux subventionnés, pour s’offusquer : On s'en bat les burnes de s'aimer plus. Plus plus. Toujours plus. On voudrait juste apprendre à s'aimer MIEUX. Les uns les autres. Tu comprends ?
MIEUX
Le Monde part en couilles. ( . . . ) Et je reviens à pieds. À mes premières Amours que rien . . . ne saurait entacher. Dit-elle. Ne saurait entacher. Bien sûr il arrivera, sans doute, brutalement, comme un coeur qui cesse de battre, ce moment où nous ne serons plus émus . . . Mais le soleil se lèvera encore. Impavide Et brûlera toujours. Plus fort. Quand bien même le ciel . . . Serait vide.
NOVEMBER - AaRON Time. (Artificial animals Riding On Neverland.) ( . . . ) And guess what. "Don't care what people say" : We get up. We breath. We shine. And finally. We cut the night.
Parait que tout est gravé dans la pierre. Moi j'ai gravé dans l'aorte, les veines et la rétine, ce qui méritait de l'être . . . Inscrit dans l'AMBRE de nos vies, l'ADN qui nous tisse et nous fenêtre.
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Marie (lundi, 30 novembre 2015 11:04)
Trés trés beau. Article trés touchant et photos magnifiques. Et merci pour la vidéo. Moment magique que tu as su saisir et que tu aurais pu garder pour toi. Merci encore. Et continues de nous faire rêver. Bisous
O (lundi, 30 novembre 2015 12:15)
Tes articles sont d'une rare poésie ! "Il faudrait savoir attendre que le couteau du temps, dépeçant la mémoire nous fasse un peu moins mal." Tu m'as cueillie en plein coeur de bon matin. Des mots puissants et des photos superbes vraiment.
AARON TIME !!! :-) 18 septembre c'était un signe. :-) Tu devrais envoyer à Simone la dernière photo. Elle est magnifique ! Bonjour à charmant.
Nils (lundi, 30 novembre 2015 12:28)
Ma parole tu as tous les talents. Tu vas finir par faire des envieux ! Mes amitiés oulipiennes.
Duij (lundi, 30 novembre 2015 13:42)
Chaque instant est unique. :-) Merci de partager avec nous ce beau novembre. Je t'embrasse.
Le Marginal Magnifique (lundi, 30 novembre 2015 15:05)
Du concentré de vie !
ben (lundi, 30 novembre 2015 23:30)
Bon j'arrive après tout le monde et tout a été dit donc je vais à l'essentiel: il reste des brocolis? ^_^
SuShY** (mercredi, 02 décembre 2015 11:49)
Vu !
Matin-Rouge (mercredi, 02 décembre 2015 13:27)
@Marie: Merci à toi ma belle.
Check tes mails ; d’autres vidéos t’attendent. ; - )
@O: Merde. Je te replante de ce pas. ^_^ Merci merci merci.
For sure it was! : - ) Simone ? Simon se serait vu pousser une paire de nichons depuis ? (Hihi)
@Nils: Et encore, tu ne m’as pas vue derrière les fourneaux. ^_^
Oulipoétiquement. : - )
@Duij: Chaque instant est tunique. Bleue turquoise. (Sourire) Bises
@LMM: Concentré, c’est le mot.
@ben: M’en parle pas ; je m’en suis encore bouffé hier au soir. ^_^
@SuShY**: Ok.
Labat (mercredi, 02 décembre 2015 15:14)
On se connait peu mais je voulais laisser un message ici. Tu n'as peut-être pas toujours et je suis bien placé pour en parler, les retours que tu espères, mais je suis sur qu'il y a toujours ici des yeux qui trainent. Et je suis sur que nous sommes beaucoup à t'apprécier, sans vraiment te connaitre, et sans forcément le dire. Et beaucoup à apprécier tes articles qui sont vraiment à part " et donc difficiles à commenter. Quand ça touche à l’intime les gens n’osent pas débattre. Moi j’ose: en quoi l'exhortation à s’aimer plus te pose-t-elle un problème ?
Autre chose: je ne suis pas là pour me faire de la pub mais du jour où mon blog est devenu un véritable site j’ai gagné en lisibilité et en audience. Tu mériterais d’être plus exposée.
Matin-Rouge (jeudi, 03 décembre 2015 20:57)
@Labat:
Merci pour ta bienveillance mais - pour l’heure - mon audience me suffit. Même muette. Publier, c’est déjà s’exposer. S’exposer, c’est se donner à voir. Et à juger. Mon retrait relatif m’est - je l’avoue - plus confortable.
Pour répondre à ta question : "En quoi l'exhortation à s’aimer plus te pose-t-elle un problème". À s'aimer plus les uns les autres, je précise. (It's not about self-estim.) L’exhortation en elle-même me pose un problème. Je n’aime pas qu’on me dise ce que j’ai à faire. Et sur ce sujet plus particulièrement. Je ne sais plus qui disait : "Plus on écrit comment on doit s'aimer, plus on tue l’amour". Exhorter à s’aimer plus c’est inciter à s’aimer mal. But no offense, that’s just me.
Merci pour le retour.
Lloyd Volk (mercredi, 01 février 2017 17:23)
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