mer.

08

mars

2017

DEMAIN LA VEILLE

 

"Du passé faisons table rase" a-t-il dit.

Mais ici on ne rase pas les tables, mon ami . . .

 

Ni les murs. Ni le reste.

 

Ici . . . On bat la campagne.

 

 

© Matin-ROUGE 2017

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dim.

05

mars

2017

"STAND BY" DOMINICAL

 

Cette ville ressemble à Casa au matin du J. premier.

Elle s’est réveillée à l’Aube de ce jour qui n’a pas voulu mourir.

La première fois depuis des mois que Dominique frappe aux carreaux.

Hier, elle a dormi dans une piscine. Et consenti au silence radio.

Sur sa table de chevet « Les Jardins de Lumière » d'Amin Maalouf. À lire.

Dans la mer des échappés de l’Asile ont déversé du Cif (ou assimilé).

Et voilà qu'on fête la Surle sous ses fenêtres, à grands renforts de tambours.

Pendant que le diable s’invite à Fortitude. ( . . . ) Et soudain ça tempête alentours. 

Mais sous d’autres latitudes, un échappé de l’asile a répandu dans la mer du Canard WC.

 

 

© Matin-ROUGE 2017

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dim.

19

févr.

2017

AMOR, À MORT

 

 

Dis comme ça, ça fait un peu publicité pour parfum sooo chic-issime. "Amor Amor". De Cacharel. À mort à mort. La tchatcharelle (Chiacchierona = Pipelette). Ainsi l'appelait-on, haute comme trois quetsches, avant qu'elle ne donne sa langue aux chimères angoras. Palindromadaire. Voilà. Encore une entrée en matière "chelou". "Fais simple, MaRou !" Okay. Anacyclique, ça vous parle ?

  

 

Ça commence par un diagnostic, vital. Par une quarantaine. Carcérale. "Ça va, j'ai pas la gale." Si. Au XXIème siècle, en Occident, on peut attraper la gale . . . Comme on chope le spleen. Ou l'idéal. On peut s'retrouver "Assigné à Résidence". Fiché G comme "Garde le moral". Et vive les vacances. On peut s'retrouver dans d'beaux draps. (Ceux de la Reine Astrid *** Mais pas déjà.) Pour l'heure Cabadzi coquerique son antienne : "Vas-y lève-toi !!! On s'tire de là, on s'tire de là, on s'tire de là."

 

 

Seize ans et au moins autant de fenêtres à faire voler en éclats. ( . . . ) À nous deux Eberhard. Place aux ouvertures béantes. Et tant pis si la porte ne ferme pas. Nous déposerons là nos oripeaux. Nous. Elle. "Petite reine d’un château aux hommes douteux qu’il faut combattre avec des couteaux à steak, prête pour la métamorphose radicale." Laisser entrer la lumière, au risque de paraître. Ébranlé. Ébranlable. Lire Les Autobiographies De Brunon Pomposo de Cingria

 

 

"Écoutez, vous tous qui tolérez cet ordre de choses avilissant et infâme . Écoutez, mais écoutez donc ! Et d'abord ouvrez les fenêtres. En voilà une qui se ferme ! Attendez que je descende pour la faire voler en éclats. Milady Wrongh, par exemple, au lieu de fermer sottement cette fenêtre, au lieu de vous barricader comme si j'étais un fou, ouvrez-la donc. Montrez que vous n'avez pas peur de la vérité toute nue. Ce n'est pas une raison parce que je crie pour ne pas écouter ce que je crie. Je crie parce qu'il faut crier, parce qu'il faut signifier sur un registre éclatant, ce que personne n'ose dire. Écoutez-donc, mademoiselle la sotte, écoutez-donc petite puanteur, écoutez-donc tas de capons, tas de couards ( . . . )" Puttana ! La claque ! "Bisogno di qualcosa, madame?"

 

 

A dire la verità non sono abituata a tutto questo lusso.

- Ci fai l'abitudine, Signora. Vedrai.

 

 

Roma - Il ponte della Musica

 

 

L'enfant s'accroche à l'ombre de sa mère.

 

 

17 heures. Le soleil au mérite. Et bientôt c'est la vie qui s'invite . . .

 

 

. . . Sur les pondérables.

 

 

La Donna sul Ponte, che sembra altrove. ( . . . ) Et assis juste là, devant moi, l'Homme qui rit. L'Homme à la beauté froide et au sourire forcé. Qu'une main habile a charcuté jusqu'aux gencives. "Je suis l'Homme. Je suis l'effrayant Homme qui Rit. Qui rit de quoi? De vous. De lui. De tout. Qu'est-ce que son rire? Votre crime, et son supplice. Ce crime, il vous le jette à la face. Ce supplice, il vous le crache au visage. Je ris, cela veut dire je pleure." Et nous détournons les yeux.

 

 

Roma Roma Roma, core de stà città,

unico grande amore, de tanta e tanta gente,

ch'hai fatto nammorà.

 

 

E qui : Feu Foro Mussolini. 

 

 

Le stade olympique se trouve au nord-ouest de Rome, à environ cinq kilomètres du Capitole, sur la rive droite du Tibre. Au pied du Monte Mario, la plus haute colline de la Ville éternelle, il constitue le cœur d’un vaste complexe sportif édifié entre 1927 et 1933, le Foro Italico, appelé autrefois Foro Mussolini. Les traces de ce passé originel ne passent pas inaperçues : pour atteindre le stade, il faut emprunter une artère centrale de 130 mètres de long, qui s’ouvre par un obélisque de marbre, offert par la ville de Carrare, culminant à 37 mètres avec un pyramidion doré orné de l’inscription « Mussolini Dux ». Alors que le parterre est décoré de 5 000 m² de mosaïques qui célèbrent la geste sportive et les slogans du régime fasciste, 22 blocs de marbre ont été édifiés de part et d’autre de l’allée, dont 17 rappellent les grandes dates du fascisme. Le complexe originel comprenait l’Académie fasciste d’éducation physique (désormais siège du Comité olympique italien – CONI –, par ailleurs propriétaire de l’Olimpico), le fameux « stade des marbres », dominé par 62 statues monumentales de sportifs offertes par les provinces italiennes, ainsi que le ministère des Affaires étrangères (initialement destiné au siège du Parti fasciste). (La suite à lire ici : Entre vitrine politique et levier d'aménagement urbain.)

 

 

Aux premières loges pour le spectacle de rue qui s'annonce.

Boris Vian dans ma toge. "J'voudrais pas crever" en coup de semonce.

 

 

Y'a du soleil dans la rue

J'aime le soleil mais j'aime pas la rue

Alors je reste chez moi

En attendant que le monde vienne

Avec ses tours dorées

Et ses cascades blanches

Avec ses voix de larmes

Et les chansons des gens qui sont gais

Ou qui sont payés pour chanter

Et le soir il vient un moment où la rue devient autre chose

 

 

 

Et disparaît sous le plumage

De la nuit pleine de peut-être

Et des rêves de ceux qui sont morts

Alors je descends dans la rue

Elle s'étend là-bas jusqu'à l'aube

Une fumée s'étire tout près

Et je marche au milieu de l'eau sèche

De l'eau rêche de la nuit fraîche

Le soleil reviendra bientôt.

 

 Boris Vian.


 

 Vendeur de roses ? Amoureux transi ? Romanista ? Paki' ?

 

 

Via del Corso. Puis. Scalinata di Trinità dei Monti. Un jeune Parigot de balancer : "C'est un peu le Sacré Coeur d'ici." "On va au Mac Do ?" Les français (most of) sont ainsi. Accueillir tel quel ce qui se présente est un défi . . . Se dé-conditionner aussi. ( . . . ) Arrêter de regarder le monde au travers de nos lunettes ethnocentrées. Se départir de l'irrépressible besoin de (se) comparer.

 

 

Ici la vie déborde du cadre.

Nous ne sommes que des ombres évanescentes. Et nous sommes éternels.

 

 

Comme eux, échapper aux morsures. De la nuit, cette chienne.

 

 

Chasser les fantômes.

 

Le saviez-vous : Les fantômes remontent à l'époque des Romains. ils célébraient du 13 au 21 février, les dies parentales (Jours des morts) qui dominaient le 21 avec la fête des ferallia. (On avait pris soin d'honorer les tombes et aussi de déposer au milieu des rues des tessons de tuile contenant un peu de vin, quelques graines de blé et de sel. Cette nourriture étant destinée à apaiser les morts.) Ils fêtaient également le 9 mai les lemuria, pour éloigner les fantômes. 

 

Et grimper sur les toits à l'heure bleue incertaine.

 

 

Domenica - Piazza San Pietro di Roma

Perché tutte queste persone? È perché il Papa, signora.

 

Il Papa. Il se trouve que nous célébrons aujourd'hui deux anniversaires. Dont celui de mon père. Il ne croit pas en Dieu, je crois. Ni moi. Je l'ai pourtant prié, parfois. Comme on jase à une chaise. Il Papa. Tu vois le gars à la fenêtre, là ? Celui qui secoue sa couette ? C'est ça. Le très Saint Père. Shhhhhh, ora è la preghiera, signora !!! Bisogna pregare, ha detto il Papa, pregare forte ! Devant nous un Ardéchois en bedaine traduit mot pour mot la sainte parole : "Buon appetito, caro fedele!" Les fidèles ont la dalle. Il est midi passé. "Dove è la Papamobile ?" Nel tuo asino.

 

 

Peu de religieux ici, c'est à signaler. Beaucoup de curieux. Et quelques Athées, emprunts de la réserve qui les caractérise. Celui-ci brandissant son majeur aux cathos endimanchés. Celui-là plagiant -molto forte- Buscemi pour amuser la galerie : "Qu'est Dieu, eh bien, vous savez, quand vous voulez quelque chose vraiment très fort et que vous fermez les yeux en faisant un souhait ? Dieu, c'est le gars qui vous ignore." M'sieur M'sieur, mon père il a dit que depuis le temps qu'on prie Dieu s'il a pas réagit c'est qu'il doit être sourd à force de s'astiquer la *bip* ! (Éclats de rires.) Ici le touriste est roi. Et les dévots sont si peu nombreux que ce sont eux que l'on montre du doigt. Car ils dénotent, ceux-là. Qui ferment les yeux et implorent en sourdine. Tandis que le tintamarresque troupeau baveux s'adonne au pas de course au tourisme religieux.

  

 

Mimétisme simien. Quand aujourd'hui rencontre demain. Sur un trottoir.

 

 

Soldat de plomb. Épaules voutées par le poids des regards.

 

 

Il cuore di Roma, Signore, dove si trova ? Dove vibra ? "Adesso, il mio cuore vibra, Signora. Ma non sono romano, scusa." Gênance. Quand ta réserve et ta pudeur prennent des vacances. Dingue comme on peut être à la fois, aussi bien cet autre que soi, une fois débarrassé des us et des convenances. (CONVENANCE, subst. fém. B.− Fait d'être approprié à sa destination.) Dingue (È pazzesco !) comme on peut retrouver foi en l'humain lorsqu'on est en partance. Ou pas. 180°, Papa Ours braille après mémère, qu'il faudrait voir à s'bouger, que les terrasses sont déjà pleines de bouffeurs de glaces. Même qu'on s'croirait pas en hiver. Même qu'une choucroute ça passerait bien. Mais y savent pas y faire, ces cons-là. Z'y môman, bouge ton gras.

 

 

Elle est là. La gente eclettica. La gente vera que Buk odio.

Vivono ? Le rouge aux yeux. Le bleu aux lèvres.

 

 

Elle vous défie de l'haïr comme on se défend d'aimer.

 

 

Il y a. Boris et Helena naviguant sur le lac. Et rêvant d'une histoire sans histoires.

 

Une histoire sans histoires, qu'est-ce à dire ? Vouloir juste vieillir quelque part. Dans un endroit où il y aurait des arbres, des pluies torrentielles et des lumières brûlantes. Pour compenser ce qu'on ne sait pas remplir avec autre chose que des souvenirs qui s’entassent comme des boulets.

 

Il y a. Toutes les histoires qu'on ne racontera pas . . .

 

 

. . . Mais qu'on vivra quand même.

 

 

Je compte. À travers la rue une armillaire couleur de miel s'est couchée nainement sur le flanc une église déracinée et réduite à ses vraies proportions de pissotière. Je passe sur des ponts écroulés.

 

Aimé Césaire

 

Colisée. Colosseo. Colossal. 

 

 

Pour bien juger, il faut s'éloigner un peu de ce que l'on juge, dit-elle. Cela vaut pour les choses comme pour les êtres. Ainsi vient le besoin de prendre un peu de recul. Bouche de métro. Feu rouge. Schnell, mon frère. Rabatteurs professionnels. Selfie-sticks, Fresh water. Want some? Surtout bien rouler les "r". Ça s'agite au carrefour, ça crie à la volée. "Informations, Sir?" Va chier. Et pourtant il est là. Impassible. Magistral. Et les hommes disparaissent à ses pieds . . . Condamnés à regarder les leurs. Oubliant qui du décor, qui des acteurs. Vénérable Mausolée.  

 

 

 

LAMARTINE, Le Lézard, Méditations poétiques inédites, XIII

Sur les Ruines de Rome (1846)

 

 

Un jour, seul dans le Colisée, 
Ruine de l’orgueil romain, 
Sur l’herbe de sang arrosée 
Je m’assis, Tacite à la main.

Je lisais les crimes de Rome, 
Et l’empire à l’encan vendu, 
Et, pour élever un seul homme, 
L’univers si bas descendu.

Je voyais la plèbe idolâtre, 
Saluant les triomphateurs, 
Baigner ses yeux sur le théâtre 
Dans le sang des gladiateurs.

Sur la muraille qui l’incruste, 
Je recomposais lentement 
Les lettres du nom de l’Auguste 
Qui dédia le monument.

J’en épelais le premier signe: 
Mais, déconcertant mes regards, 

 

 

Un lézard dormait sur la ligne 
Où brillait le nom des Césars.

Seul héritier des sept collines, 
Seul habitant de ces débris, 
Il remplaçait sous ces ruines 
Le grand flot des peuples taris.

Sorti des fentes des murailles, 
Il venait, de froid engourdi, 
Réchauffer ses vertes écailles 
Au contact du bronze attiédi.

Consul, César, maître du monde, 
Pontife, Auguste, égal aux dieux, 
L’ombre de ce reptile immonde 
Éclipsait ta gloire à mes yeux! 

La nature a son ironie 
Le livre échappa de ma main. 
Ô Tacite, tout ton génie 
Raille moins fort l’orgueil humain!
 

 


 

Près de 20 siècles te contemplent et tu cherches la mer ?

 

 

Et toi, jeune Berbère. Je te surprends les yeux au Ciel et tu me parles de fourmis ?

 

 

Les hommes sont des fourmis, pense-t-elle à cet instant précis. Portant des charges qui les dépassent et s'embarquant bien malgré eux pour des croisades dont ils ne mesurent ni la durée ni le dessein . . . Les hommes sont des fourmis qui se regardent dans la glace tous les matins.

 

 

Miroir mon beau miroir, que laisserai-je de moi ? Quels souvenirs de cet endroit ? Nous sommes nombreux à faire croire aux visiteurs que nous savons ce qui vaut la peine d'être vécu. Avec des livres bien placés et des photographies sous cadres. Nous sommes nombreux à laisser des traces à la fin du trajet quand la chambre vide nous rappelle à ce que nous avons été . . .

 

 

Et je pense à Tibère. L'inhumain, le sanguinaire. Dont Suetone disait qu'il ne pouvait inspirer que de l'horreur à sa mère. Tiberius Caesar Divi Augusti Filius Augustus en personne. La légende raconte qu'il était fou amoureux de sa première femme, Vipsania Agrippina de laquelle Auguste (Son père) l'obligea à divorcer et qui perdit sous le choc leur bébé. ( . . . ) Et qu'un jour de marché semblable à tous les autres, alors qu'il la croisa, il se mit à pleurer . . . 

 

 

LAMARTINE - La Liberté, ou une nuit à Rome

 

Comme l'astre adouci de l’antique Élysée, 
Sur les murs dentelés du sacré Colysée, 
L’astre des nuits, perçant des nuages épars, 
Laisse dormir en paix ses longs et doux regards, 
Le rayon qui blanchit ses vastes flancs de pierre, 
En glissant à travers les pans flottants du lierre, 
Dessine dans l’enceinte un lumineux sentier; 
On dirait le tombeau d’un peuple tout entier, 
Où la mémoire, errant après des jours sans nombre, 
Dans la nuit du passé viendrait chercher une ombre.
 
Ici, de voûte en voûte élevé dans les cieux, 
Le monument debout défie encor les yeux 
Le regard égaré dans ce dédale oblique, 
De degrés en degrés, de portique en portique, 
Parcourt en serpentant ce lugubre désert, 
Fuit, monte, redescend, se retrouve et se perd. 
Là, comme un front penché sous le poids des années, 
La ruine, abaissant ses voûtes inclinées, 
Tout à coup se déchire en immenses lambeaux, 
Pend comme un noir rocher sur l’abîme des eaux; 
Ou des vastes hauteurs de son faîte superbe 
Descendant par degrés jusqu’au niveau de l’herbe, 
Comme un coteau qui meurt sous les fleurs d’1 vallon 
Vient mourir à nos pieds sur des lits de gazon. 
Sur les flancs décharnés de ces sombres collines,

Des forêts dans les airs ont jeté leurs racines 

Là le lierre, jaloux de l’immortalité,  

Triomphe en possédant ce que l’homme a quitté 
Et, pareil à l’oubli, sur ces murs qu’il enlace, 
Monte de siècle en siècle aux sommets qu’il efface. 
Le buis, l’if immobile, et l’arbre des tombeaux, 
Dressent en frissonnant leurs funèbres rameaux 
Et l’humble giroflée, aux lambris suspendue. 
Attachant ses pieds d’or dans la pierre fendue, 
Et balançant dans l’air ses longs rameaux flétris. 
Comme un doux souvenir fleurit sur des débris. 
Aux sommets escarpés du fronton solitaire, 
L’aigle à la frise étroite a suspendu son aire 
Au bruit sourd de mes pas. qui troublent son repos.
Il jette un cri d’effroi, grossi par mille échos.
S’élance dans le ciel. en redescend, s’arrête, 
Et d'un vol menaçant plane autour de ma tête. 
Du creux des monuments, de l’ombre des arceaux, 
Sortent en gémissant de sinistres oiseaux 
Ouvrant en vain dans l’ombre une ardente prunelle. 
L’aveugle amant des nuits bat les murs de son aile 
La colombe, inquiète à mes pas indiscrets, 
Descend, vole et s’abat de cyprès en cyprès. 
Et sur les bords brisés de quelque urne isolée. 
Se pose en soupirant comme une âme exilée.

 


 

D'en haut la ville est belle en bas.

 

 

Muri. Finestre. Facce de la città. Mostrami il tuo vero volto, Roma.

 

Allez viens on s'arrache. "On s'tire de là, on s'tire de là, on s'tire de là." Cabadzi sur le Tibre. Parce que tout va trop vite. On marche vite ! On respire vite ! On mange vite ! On travaille vite. Et c'est comme ça qu'on va finir : par s'aimer vite ! Mon coeur et ton chibre en satellites. ( . . . )

 

 

Il ponte Sisto sul Tevere.

 

 

Le Tibre. Gamine j'entendais "Tigre". "J'ai plongé dans les os du tigre !" Les eaux du Tibre. Aujourd'hui je pense à Barjavel : "Tu y es à ta place, avec ta forme à toi, et ta fonction, que tu ignores. Tu travailles tu dors tu respires. ( . . . ) Tu existes." In "La Faim du Tigre" . . .

 

 

Et soudain, la possibilité d'une Île.

 

L'histoire commençait par une quarantaine, carcérale. Par une Liberté. Mise à mal. ( . . . ) Elle s'achève par un fait divers. Quétaine. Presque banal. "L'amour, c'est que tu sois pour moi le couteau avec lequel je fouille en moi." écrivait Kafka. À la Foirfouille t'as rien trouvé pauvre fou. Que la mort au bout. ( . . . ) Et la pointe d'un autre couteau fichée dans ma mémoire . . . Mais non, ce bleu n'est pas le mien. Ni ce rouge sur tes mains . . . Vite. Trancher les amarres. 

  

Nous étions à la minute de l'ultime distinction. Il fallut rapatrier le couteau. Et l'incarnat analogique. Peu auront su regarder la terre sur laquelle ils vivaient et la tutoyer en baissant les yeux. Terre d'oubli, terre prochaine, dont on s'éprend avec effroi. Et l'effroi est passé . . . À chacun son sablier pour en finir avec le sablier. Continuer à ruisseler dans l'aveuglement. Qui délivrera le message n'aura pas d'identité. Il n'oppressera pas. Modeler dans l'apocalypse, n'est-ce pas ce que nous faisons chaque nuit sur un visage acharné à mourir ? Un outil dont notre main privée de mémoire découvrirait à tout instant le bienfait, n'envieillirait pas, conserverait intacte la main. Alors disparurent dans la brume les hommes au petit sac. ( . . . )

 

René Char - "Ce bleu n'est pas le nôtre"

 

 

Rome en un seul jour 
Rome en une seule fois 
L'impression que toujours tu étais là 
Dis t'as vu comme ça glisse 
Pourtant tu m'as commis d'office 
Mais c'est la fin pour moi 
Du chemin, du chemin de croix, je crois 

 

 

(Roma)

Rome en un seul jour

(Amor Roma)
Rome en une seule fois 
(Amor Roma) 
Parle moi d'amour 
Parle moi de toi 
Rome en une seule fois

 

 

 

C'est un bien beau séjour 
Bien mérité je crois 
Nous prîmes bien, nous prîmes cher 
Mais c'est toi que j'ai dans ma chair 
Plus les lambeaux du temps jadis

d'un temps naguère 

 

 


(Roma) 
Rome en un seul jour 
(Amor Roma) 
Rome en une seule fois 
(Amor Roma) 
Parle moi d'amour 
(Amor Roma) 

 


 Ahora me siento en coma. // Perdona si te quemé como Nerón a Roma. 

 

 

Roma se escribe amor al revés  

Me entendés?  

 

 

Voir Rome et puis mourir, disait-elle . . .

 

© Matin-ROUGE 2017

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dim.

12

févr.

2017

LES PRO "G"

 

Bien l'bonjour, ami(e)s à la rouge gorge. Janvier est mort (Paix à son âme.) et je peux enfin vous faire part de quelques Projets sans que ça jase sur la blogosphère, en mode "Inéluctables Résolutions" "Non, pas elle!" "Tiendra?" "Ou pas?" Bref. Me voilà libérée du tintouin habituel des cavaliers sur grands chevaux honnissant l'infâme tradition et les bien trop conventionnelles préoccupations "bobos". Libérée, dit-elle.  Pas trop tôt ! Quelques Projets -donc- dont je m'en vais vous exposer ici brièvement la genèse et les objectifs.

 

 

Un premier Projet a "perlé" courant Janvier 2017. Je l'ai baptisé "Cent pour Sans"Il est né d'une discussion avec Olivier (Aka Oli.), jeune Montréalais, Humaniste à son degré, "fraîchement" débarqué de Libye où il vient de passer une année démentiellement obscure. Une année sans livres, t'imagines-tu ? Une Année / Cent livres ? À qui le dis-tu.

 

100 livres en 365 jours, voilà mon modeste défi. 

 

. . .

 

Un second Projet a dans le même temps vu le jour, inspiré ce coup-ci par "Nicodeloin", le Wanderer-Cinéphage et -conjointement- par l'intervention toute en nuance de ma très chère factrice : "Vous, les jeunes ..." (Hmmm . . . 35 balais, la d'jeun. Tout de même !) "Vous êtes connectés 24h/24h" "Je me demande quand vous trouvez le temps de lire." Chère femme de lettres, je suis de cette génération bénie, juchée entre deux chaises, musicales. De cette génération qui a appris à vivre avec internet autant qu'elle a appris à vivre sans (Goan). Mais oui, je suis connectée 24/24. Si ce n'est à mon ordinateur, du moins au Monde qui m'entoure. C'est pourquoi je prends tout ce qu'il a à me donner. "24/24" c'est le nom du Projet en cours : 24 Livres, 24 Séries, en 24 semaines. Et voici un aperçu de ce que cela devrait donner : Des livres, des séries. Comme autant de rencontres . . .

❻ "Des hommes qui s'éloignent" François TAILLANDIER

François Taillandier est né à Clermont-Ferrand. Je l'y rencontrerai au cours de mes études, au début du siècle^^, à l'occasion d'une Conférence. Et ce n'est que quelques mois plus tard, au Salon du Livre de Limoges, qu'il me dédicacera "Anielka" (Grand prix du roman de l'Académie française en 1999.) roman éponyme (Dont l'héroïne s'appelait Anick-Aurore) qui trônera sur ma table de chevet tout au long de mes années fac. "Pour Aurore, en amical hommage, ce portrait d'une femme aux miroirs d'aujourd'hui." C'est donc mon deuxième Taillandier avant la prochaine lecture de bien d'autres essais / romans dont "Aragon 1897-1982 : Quel est celui qu'on prend pour moi ?" et les 5 tomes de "La Grande Intrigue" (1)(2)(3)(4)(5).

"Des hommes qui s'éloignent" est un livre qui a beaucoup fait jaser (Ci-contre la critique de l'Huma. ; à ne lire que si vous avez achevé la lecture dudit livre, ou si vous ne comptez pas l'ouvrir.) et j'aime ça, quand ça jase, quand ça ne laisse pas indifférent. D'autre romans (Le number 5, pour ne pas le nommer, n'ont rien laissé. En bien comme en mal. Pas l'ombre d'une réflexion. Sociétale.) Je mets un 7/10 à cette "oeuvre ambitieuse qui invite de façon pressante le lecteur à penser son temps." Prenante. Pertinente. Et remarquablement bien écrite.

 

OBS: Un oubli du précédent propriétaire -assidu des Chiffres et des Lettres ?- page 190 ("La société se divise en deux classes : ceux qui se déballonnent et ceux qui se retiennent. Ceux qui se retiennent ont pour mission de torcher les saletés de ceux qui se déballonnent. La qualité du bon citoyen est reconnue à celui qui s'abstient de se vider.") : Une feuille de papier (Un document sur les bassins de décantation dans le site des Quinconces) au dos duquel il a inscrit au crayon ce qui ressemble aux chiffres du Loto, assortis d'une série de calculs savants ainsi qu'une combinaison de lettres majuscules dont il a glorieusement extrait le mot : CENDRILLON.

 

. . . 

 

 

 

Vos avis sont naturellement les bienvenus. 👍

 

 

© Matin-ROUGE 2017

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sam.

28

janv.

2017

SUR LA ROUTE DE MEMPHIS

 

MaRou c'est quoi encore qu'ce titre-là ? Eddy Mitchell ? T'as-tu cru que ça passerait crème ? "Ketchup" mon gars. On dit Ketchup en Québécois. Alors Swing la bacaisse dans le fond de la boîte à bois. C'est-tu pour les initiés c't'affaire-là ? Ça se peut être.

 

Ni Du-Schmoll. Ni Rolls blanche. Ni chien-loup à la place du mort. ( . . . ) Juste Lyon. Bord de scène. Et la passion qui nous dévore. Lyon. Ma panacée en tranches, ma petite vérole. Mon aigre-doux lacrymogène. On est là. Sur la route qui penche. Entre Légendes et Tartempions. Débande et déceptions. Vendeurs de mithridate. On est là. Tu m'entends ? Tout près de l'âtre. 

 

 

 Il n'y aura pas de juste milieu. Tout sera noir ou blanc. Noir et blanc.

Il y aura. Nos forces vives sur le pont. 

 

 

 Et nos racines à la fenêtre.

 

 

Il n'y aura pas de juste milieu. 

Tout sera noir ou blanc. 

 

 

 Nous serons spectateurs . . .

 

 

 . . . Et nos coeurs à la fête . . .

 

 

 Exploseront.

 

 

Car soudain planera sur nos fronts . . .

 

 

. . . L'ombre d'une défaite.

 

 

Constamment je brûle 

A petit feu - Un petit peu - Ici et là

Tout près de l'âtre - Trop près de l'âtre

 

 

© Matin-ROUGE 2017

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lun.

23

janv.

2017

RED-ACTORS

 

BANALS ET COSMIQUES

GECKOS EN POCHOIRS

MUSELÉS SUR LES MURS

EN GRIBOUILLIS DU SOIR

 


© Matin-ROUGE 2017

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ven.

20

janv.

2017

EXIL INTERMÉDIAIRE

 

Parait que c'est ici le moment de l'année où l'on enregistre le plus grand nombre de suicides. Parait que c'est aussi celui où il se vend le plus de "mugs" en forme de chats . . . Va savoir. Elle habite de l'autre côté du fleuve. Où il fait moche et froid. Mais elle ne pense pas au suicide. Peut-être parce qu'elle n'a pas de mug(s) en forme de chat. Peut-être parce que "Vivre de l'autre côté du fleuve" n'est pas un argument en soi . . Pas plus que la brume et le froid . . . 

 

Peut-être aussi parce qu'elle sait. Que la forme du mug ne change pas le goût du thé. 

 

"We live in a self-indulgent, me-oriented, materialistic society." He said. 

 

 

« L'homme-consommateur se considère comme devant-jouir, comme une entreprise de jouissance et de satisfaction. Comme devant-être heureux, amoureux, adulant/adulé, séduisant/séduit, participant, euphorique et dynamique. C'est le principe de maximisation de l'existence par multiplication des contacts, des relations, par usage intensif de signes, d'objets, par l'exploitation systématique de toutes les virtualités de jouissance. Il n'est pas question pour le consommateur, pour le citoyen moderne de se dérober à cette contrainte de bonheur et de jouissance, qui est l'équivalent dans la nouvelle éthique de la contrainte traditionnelle de travail et de production. L'homme moderne passe de moins en moins de sa vie à la production dans le travail, mais de plus en plus à la production et innovation continuelle de ses propres besoins et de son bien-être. Il doit veiller à mobiliser constamment toutes ses virtualités, toutes ses capacités consommatives. S'il l'oublie, on lui rappellera gentiment et instamment... Sinon, il courrait le risque de se contenter de ce qu'il a et de devenir asocial. » 

 

Jean Baudrillard (La Société de consommation, 1970). 

  

 

Alors on devient peu à peu asocial. On donne son corps à la flamme. On se suffit à soi-même.

 

 

 

"Pourquoi étais-je obsédé par les gens, comme ça ? Est-ce que c'était normal de s'obnubiler sur des inconnus d'une façon aussi pénétrante et enfiévrée ? (...)  Il me semblait que non. (...) J'étais fasciné par les inconnus. (...) Souvent je croisais dans la rue des gens qui avaient l'air intéressant, puis, des journées entières, je ne cessais de penser à eux, imaginant leurs vies, inventant des histoires à leur sujet dans le métro ou dans le bus (...)"


 

"Peu de temps auparavant, j'avais veillé avec ma mère et regardé Citizen Kane, et j'aimais beaucoup l'idée qu'une personne puisse remarquer une étrangère fascinante en passant et s'en souvenir le restant de sa vie. Un jour, moi aussi peut-être, je serais comme le vieil homme du film, enfoncé dans mon fauteuil, les yeux dans le vide, et je dirais : « C'était il y a soixante ans, et je n'ai jamais revu cette fille aux cheveux roux, mais vous savez quoi ? Tout ce temps-là, pas un mois ne s'est écoulé sans que je pense à elle.»"

 

 

Dehors peu à peu la rumeur s'estompe.

Il fait parfois bon vivre de l'autre côté du fleuve.

 

 

© Matin-ROUGE 2017

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ven.

13

janv.

2017

IKTSUARPOK

 

I K T S U A R P O K : En Inuit cela dit le sentiment qui pousse à regarder autour de soi quand on attend quelqu’un qui ne vient pas.

 

 

© Matin-ROUGE 2017

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jeu.

01

déc.

2016

SCAPPA VIA (L'Échappée Belle) 2/2

 

Il y a un temps pour se révolter. Et un temps ( manifeste ) pour se vivre. Dit-elle.

Dans "Notes à Tipasa" Albert Camus écrit : "Il y a un temps pour vivre et un temps pour témoigner de vivre." Et d'ajouter : "Il y a aussi un temps pour créer ( . . . ). Il me suffit de vivre de tout mon corps et de témoigner de tout mon cœur." Mais avant de témoigner il faut vivre. Prendre le temps de vivre. Ensuite? Se réinventer. Car inventer, dit-elle, c'est se ressouvenir. 

 

Nous voilà calés - à notre corps défendant - sur Radio Kiss Kiss depuis plus de cent bornes. Sur les ondes "Baby don't hurt me." en boucles infinies. "What is loooove" "Baby don't huurt me" "Don't huuurt me" "No more". Ça reste en tête comme les ritournelles de Kaamelott. Ah ça oui. Surtout quand on pense à Jim Carrey dodelinant de la bourriche . . . (La vidéo en question ici.) Où va-t-on ? Je ne sais pas. Mais on y va. Si parla di amore à tout va. Si parla. Si parla. Mais l'Amour ça ne se parle pas. Chuuuuut. N'offense pas la terre de tes mots galvaudés. Gale. 

 

Italia, Regione Veneto (Venezia) VERONA, Romeo e Giulietta (Les Amants Maudits, tu vois ?) C'est là qu'on va. Shakespeare, toussa toussa. ( . . . ) Insidieusement les dos se courbent sous le poids des icônes. Et tu sais quoi ? Juliette meurt à chaque fois . . . (Romeo anche. Ok.) Alors on commence comme ça ; par la fin. Et on s'refait l'histoire jusqu'à ce qu'elle finisse bien.

  

Vérone c'est comme le Port Salut (Hmm) ; tu ne peux pas te tromper, c'est écrit dessus : Città degli innamorati. C'est dit. (Hein? Quoi? La cité des macchabées, c'est ça? Mdr) Let's see. Ma Vero chérie. Mon immense, ma singulière. Si au creux de ton ventre le mythe résiste à l'ère.

Un vélo passe. Deux amoureux s'embrassent. L'Amour t'sais, ça pique les yeux et ça fait mal au nez.

 

"Est-ce que tu m'aimeras encore, lorsque l'Amour sera mort ?"

( . . . ) Qu'il n'en restera que des cendres.

Lorsque le train train nous aura roulé sur le corps.

 

Je pense aux "Amours Jaunes" d'Edouard Joachim (dit Tristan Corbière).

 

 Est-ce que tu y crois, Belle ? Amore vincerà ?

 

Mais il manque quelqu'un sur la photo, pardonnez-moi. Celui ou Celle. Qui vous arrachera.

À la foule. Comme on s'arrache d'un vieux bouge à demi mort.

 

Comme cette femme au manteau rouge. Et cet(te) autre qui la dévore.

 

Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles !

Il n’est plus de nuits, il n’est plus de jours ;

Dors . . . en attendant venir toutes celles

Qui disaient : Jamais ! Qui disaient : Toujours !

 

Entends-tu leurs pas ? . . . Ils ne sont pas lourds :

Oh ! les pieds légers ! – l’Amour a des ailes . . .

Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles !

 

Entends-tu leurs voix ? . . . Les caveaux sont sourds.

Dors : Il pèse peu, ton faix d’immortelles :

Ils ne viendront pas, tes amis les ours,

Jeter leur pavé sur tes demoiselles . . .

 

Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles !

 

Tu auras le temps - Petite - de t'attacher. De te détacher.

( . . . ) De prendre ta place pour le Grand Théâtre.

(Le Touriste est moins nombreux, au coeur de l'Automne. À Brive-la-Gaillarde comme à Vérone. Mais sans êtres les villes ne sont que de non-lieux. Où tout se passe sans qu'il n'y ait d'yeux. Pour en garder une trace. ( . . . ) Alors va pour le Grand Théâtre. Puisque nous en sommes.)

(Tu auras) Le temps de te vouer à d'autres saints.

De planter d'autres croix, dans le jardin (d'Eden).

Et de trouver ailleurs ta lumière. (Que sous les projecteurs.)

Sous le pont, l'Adige, l'Adige. (Qui a dit "La digue du cul" ? Huh? Rires) Et puis Ju.

What's your plan, dear?

( Petit vélo sous les remparts. Il va bientôt être trop tard. )

Pictoresque cité, combien de femmes éplorées, ont gonflé tes rives ?

Combien d'ombres au tableau ? D'éraflures dans le ciel ?

Avant d'atteindre le Point P de l'Amour Fou, qui fait patiner dans les graves les pousse-cailloux.

 

( . . . ) Nul fondement, nul évènement, ni passé ni futur ne pourraient servir de leçon, peu importe ! Voilà qu'aujourd'hui, on s'absente, si jeune, déjà mort quelque part, toujours prêt à renaître, étranger en sa propre fiction. Saurait-on faire autre chose que bricoler notre mémoire ? ( . . . ) Tu en fais des perles que je porte pour la joie qui est rare. Une plage sur un caillou, des vers luisants dans le bois ( . . . ) On ne voudra plus chercher ailleurs ( . . . ) On ne pourra plus s'imaginer vivre sans. ( . . . ) Et ce peu nous attache. ( . . . )

 

Sous le Ponte Scaligero coure la Scène. L'insouciance aux pieds plumes.

Marcher sur l'eau. S'élancer dans le vide. Tout est possible. Encore.

C'est comme. Faire du vélo en roues libres. Comme. Se jeter dans l'oxymore.

L'Amour à nu pour des queues d'hirondelle.

 ( Les coeurs anhèlent sous la pendule. )

Et repousser ce moment (vain), où l'instant capitule.

Pousser du bout des pieds la nuit, et ses draps roses

À l'Aube de Demain.

Car déjà le soleil se meurt en créant l'Hier.

 Solo ieri 

La paupière mi-close et l'Adige en contrebas. Je pense (encore) à Fernando Pessoa.

 

Elle est douce comme de l'eau qui court
La sensation de n'être pas quelqu'un. 

 

I'm nobody! Who are you? 
Are you nobody, too? 
Then there's a pair of us - don't tell! 
They'd banish us, you know! 

 

How dreary to be somebody! 
How public like a frog 
To tell one's name the livelong day 
To an admiring bog!*


Sous une porte cochère, Juliette passe. 

Et dans ma besace, Giraudoux pèse une tonne.

Juliette au Pays des Hommes

Je pense à Caillebotte (Le peintre; pas celui qui a inventé les dalles en plastique qu'on attaque au kärcher par -18° pour y stocker les patates surgelées du père Mc Cain. // "Caillebotis" oui oui.) À ses "Hommes à la Fenêtre". Souvent je n'ose pas les prendre. Et plus souvent encore je le regrette . . . Mais ils sont toujours présents, dans ce Décor qui n'est au fond que prétexte. À arpenter la ville. À regarder les Hommes. Immobiles qui avancent. Se jettent. Courent. Attrapent au vol une idée ou un désir. Un devoir ou un travers. Peu leur importe qu'on les arrêtent. Qu'on les figent. Qu'on les fenêtre. ( . . . ) Qu'on les contienne tout entier dans une citation de Christian Bobin "Quand je vis, la vie me manque. Je la vois passer à la fenêtre, elle tourne vers moi sa tête, mais je n'entends pas ce qu'elle dit ( . . . )[Alors] j'écris pour l'entendre."

 

Fenêtre sur cour. L'homme à la main lourde m'est inconnu.

Ainsi que la foule de palpe-nichons qui lui succède devant mon objectif.

Got me with the magical boob? he said.

 

J'aurais sans doute du lui dire que je n'étais pas photographe. (Rire) ( . . . ) Et que lustrer les pare-chocs à Juju lui apporterait plus de miasmes que de donzelles énamourées. Mais on n'a pas eu le temps de se raconter nos vies... Concours de kits. Mâte l'engin qui se dresse au front des adventistes ! Paluches. Mamelles. À la bonne franquette ! Roméo pose pour une touriste.

Il y a du monde au balcon. Literally.

En italien on dit : "Avere un bel davanzale." Si.

( Quant à la fertilité, Mesdames, comment dire . . . )

Roméo: Il se rit des plaies, celui qui n'a jamais reçu de blessures! (Juliette paraît à une fenêtre) Mais doucement! Quelle lumière jaillit par cette fenêtre? (...) 

Lève-toi, belle aurore, et tue la lune (...).

LOVE IS IN THE AIR

À notre tour d'être extraits de la foule. Et un autre INCONNU de nous tirer le portrait.

Nous sommes français, cela sonne "Romantique" à ses esgourdes.

Et Dieu sait qu'en Rome Antique, l'Italien s'y connait.

 

"Dis-moi qui sont ces gens". Je ne le pourrai pas. Celui-ci restera à jamais crédité d'un "Unkown" au générique . . . Mais nous l'appèlerons Charles -voulez-vous- en hommage à Baudelaire.

 

 "( . . . ) Peupler sa solitude ( . . . ) Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l’âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l’imprévu qui se montre, à l’inconnu qui passe." C. Baudelaire

Aujourd'hui encore, Juliette regarde par la fenêtre.

Il est tôt ce matin. La plage est déserte.

Quelque part dans la foule, je n'ai d'yeux que pour toi. 

Georges Perec a abandonné au milieu de cette rue dont j'ai oublié le nom, son petit vélo à guidon chromé. ( . . . ) J'ai quant à moi oublié qu'on ne pouvait pas créer plus de 200 cadres (Textes + Photos) dans un seul et même article et m'en vais donc jouer la voyeuse aphone.

Musée des Affranchis
Elle pense à son futur mariage. 

Sortez les Violons.

 

Il n'est pas une place colorée de ce bas monde qui ne me rappelle immanquablement Wrocław (Breslau), les "l" mouillés, le Hussard. L'Oder. Les "Mała piwo" et autres "Bez cebuli" ! Proszę.

 

Voyage en Absurdie. ( . . . ) Les regards parlent plus que le costume. J'attends de pieds fermes Perceval et Karadoc en boulotant une pizza aux artichauds . . . La Piazza Bra, peuplée de Gladiateurs et de badauds, prend des airs de je-ne-sais-quoi où qu'est-ce que. Un gamin, haut comme trois quetsches, écoute du NTM en se tricotant des dreads avec le nez. Jeune titan bipolaire paré pour la guerre. ( . . . ) La démesure bien huilée, la masse crie "Ave". "Les deux pieds dans l'Arène" scande-t-il comme on tamboure in. Et la Reine, qu'en pense-t-elle?

 

Arena di Verona

Ici on avait jadis droit de vie ou de mort.

Aujourd'hui les morts ne nous demandent plus notre avis.

TRIOLISME MANIFESTE. Je vous regarde. Elle te regarde. Tu me regardes. 

 

Mais t'enflamme pas bonhomme. Je regarde la vie avec mes groles. Point. À la ligne. Et toi ? Pourquoi tu me regardes ? Dans ses yeux à elle tu existes déjà. ( . . . ) Tu le connais ? Le gars avec le cuir et le chino rose poudré ? Pas que je sache. Mais dans une autre vie qui sait. Il était peut-être gladiateur en Ritalie et moi, serpent à moustache. Tu viens, chérie ? ( . . . )

 

Les jardins suspendus de Babylone.

  SOTTO IL CIEL0.

( . . . ) Et par-dessus les Hommes.

 

      I remember

      The bulwark, the southern run.

      The sky we owned from the rooftops.                         

      And your smile.                                                                                            (AaRON)

 

 

LA NUIT DANSE ENTRE DEUX PONTS.

TROIS PETITS TOURS ET PUIS.

S'EN VONT.

 

Escale sans jacasse ou presque. En écho à cette autre fois. Où le Sud Tyrol nous avait tendu les bras. (Avant de les refermer.) Plaisance. Crémone. Manerbio. Brescia. ( . . . ) Une autre vie déjà. Sans paroles parce que nos yeux. S'usent à trop se taire. Et nous n'avons que trop parlé ! Alors quelques clichés au  de notre Automne. Témoins sans paroles de ce que l'oeil a oublié. 

 

«  Une ombre l’accompagne, telle une rumeur qui dévale sur le socle des rues cardinales, et sans qu’elle le sache, la détermine pour toujours. »

 

 

Ici. Le petit homme à la chevelure de lierre. Et son ami imaginaire.

 

Et Soudain. Revenir. (Sur nos pas.) 

La plaine du Pô. Ses oniriques promesses . . .

Mais Turin nous crache à la yeule. Sa brume épaisse.

Bientôt la neige et le froid. 

 

 

Red lights and thick frost are clothing all the land

 

 

 Je pense à NEBBIA de Daniele Finzi Pasca. Il y a 7 ans déjà, au Théâtre des Célestins. 

 

 

"Certains brouillards sont épais et profonds comme des ivresses. On y perd ses points de repère; il n'y reste que les réverbères, références blafardes, îlots de lumière. L'horizon fond et il semble que la mer commence à deux pas. Dans la plaine du Pô, le brouillard est une aventure. (...) Dans le brouillard, on ne se perd pas, on fait seulement des rencontres étranges, qui ne sont ni des mirages ni des hallucinations. Dans le brouillard, la réalité se transforme en rêve, ou peut-être qu'elle ne se transforme pas, mais elle se présente à nous comme si c'était le cas.

Tout devient possible. Du balcon de ma grand-mère, j'ai cru entrevoir des chameaux, des déserts et des sirènes, mon oncle qui revenait de la guerre, et puis un cirque. Et puis je me suis vu, moi, devenu grand, filer à toute allure dans une voiture rouge. Nous sommes faits de la substance même de nos rêves. J'étais au théâtre quand je l'ai entendu dire la première fois, et puis j'ai compris pourquoi certains aiment tant le brouillard et d'autres ne savent même pas ce que signifie se perdre pour mieux se trouver.

Nous sommes faits de la substance même de nos rêves. Mon voyage commence dans une mer distante de trois cents kilomètres, mais qui, avec le brouillard, vient lécher la clôture du jardin. Il commence par une fille belle comme ma voisine, par des cagoulards qui reviennent ivres du carnaval, par une femme nue que tous jurent avoir vu passer à dos d'éléphant. Il commence exactement là où chaque rêve semble finir. (...)" 

 

 

© Matin-ROUGE 2016

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mar.

01

nov.

2016

SCAPPA VIA (L'Échappée Belle) 1/2

 

Arcipelago delle Isole Borromee. Nel medio Lago Maggiore.

J'aime ne pas savoir où l'on va. ( . . . ) J'aime que cela sonne comme dans un rêve.

 

Diamant liquide abandonné par les glaciers. Le Lac Majeur possède sa couleur, presque son climat. Sa singularité. Et c'est cet Univers à part, proprement féerique - comme soustrait aux vicissitudes du monde - que je m'en vais (dé)peindre, à force de clichés . . .

 

"Que dire du Lac Majeur, des Îles Borromées

( . . . ) sinon plaindre les gens qui n'en sont pas fous ?" 

Stendhal...

 

 

Ce fut là ma première image du Lac Majeur. Pas du Mékong, non. Une barque, naviguant entre deux rêves. Et cette brume épaisse semblant se dissiper à mesure que nous ouvrions la bouche. Inspire. Expire. Fous ta capuche. Attention ! Sur le cul la MaRou. Dans tous les sens du terme. Le pavé glissant, le ponton qui s'enfonce, et la cane en colère. ( . . . ) Le tout en noir et blanc . . . 

 

À J. : Mais toi, quelle image gardes-tu, de ce moment-là ?

La tienne - MA VIVANTE - toi ouvrant les portes du jour.

 

 “Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie.”

 “Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie.”

 “Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie.”

 

Serait-ce une LARME devant tant de beauté ?

 

Pas de noms précis. Ni de longues descriptions. "J’écris à ras de terre. Je ne parle que de ce que je vis. C’est pour ça que c’est peu. C’est pour ça que c’est tout." J'écris sur la couleur du ciel au moment où IGIT me crache aux oreilles ses Million Cigarettes. Ça n'a sa place dans aucun guide.

 

Juste(s) ciel(s), comment peut-on ?

 

 

Combien de temps avons-nous passé à observer ce spectacle ? Un jour ? un mois ? une année ? Flaubert parlait du Paradis sur Terre. Tandis que Jean Grenier écrivait : "Puisqu’il m’est impossible de vivre le long des balustres du Lac Majeur ( . . . ) Et bien, il me semble que, partout où ils se trouveront, le soleil, la mer seront pour moi les Îles Borromées ( . . . ) Une poignée de main, un signe d’intelligence, un regard . . . Voilà qu’elles seront - si proches, si cruellement proches - mes Îles Borromées." Voici les miennes au cours . . . d'1 jour ? Un mois ? Une année ? 

 

 

Il y a dit-on un microclimat à cet endroit précis du Lac Majeur, quelque part entre l'Autriche, la Suisse et l'Italie. Qui fait pousser des palmiers sous les neiges éternelles. ( . . . ) Les rêves, aussi.

 

.

 

Devenues fameuses pour avoir inspiré et porté à l’extase . . . Stendhal.

 

.

Entre autres. Car Hemingway, Liszt, Mendelssohn . . . ont été enchantés par les Îles Borromées, Dumas les évoque dans “Le Comte de Montecristo”, Turner et Corot les représentent sur des toiles et des aquarelles, D’Annunzio avait même essayé d’en louer une . . . Et Chateaubriand, Dickens ou Lord Byron qui ont eux aussi cité les Îles Borromées dans leurs œuvres littéraires.

 

Microclimat, disions-nous . . . Il pleut depuis plusieurs semaines "un peu partout". "Ici bas." Et plus au Sud la terre tremble. De peur ou de froid ? "(...) Ne cesse pas de trembler. C'est comme ça que je te reconnais. Même s'il vaut beaucoup mieux pour toi. Que tu trembles un peu moins que moi. Emmène-moi (...)" La terre tremble tandis que je (re)lis les Mémoires d'un Touriste.

 

Quand par hasard on a un coeur et une chemise,

il faut vendre sa chemise pour voir les environs du Lac Majeur."

Stendhal

 

Oh, la bella barca da pesca!

Questo è il cassonetto, signora . . .

(Rires)

 

Le Mont Mottarone permet une vue a 360° des sommets du Mont Rose à la plaine du Pô. (Vue sur la chaine de l’Appennino Ligure et des Alpes Maritimes, le Massif du Monte Rosa, le Monviso et les sommets Suisses, en passant par la Pianura Padana.) À ses pieds sept lacs : Orta, Maggiore, Mergozzo, Biandronno, Varese, Monate et Comabbio . . .

Si tu croises le Père-Noël dévalant la pente, gare à l'Hiver qui fomente ! 

 

"Personne n'est jamais mort d'Amour aux Îles Borromées." 

Michel AUDIARD

 

( Suspens )

Ciel(s), mon Mari ! 

.
 Combien de temps sommes-nous restés ? Un jour, un mois, une année ?
.
.
 C'est en ce lieu précis qu'Hemingway écrivit "l'Adieu aux Armes."
Adieu, donc, Borromées. Tu m'as désarmée.
.

 

© Matin-ROUGE 2016

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sam.

22

oct.

2016

LA VIA RHÔNA

C'est marrant, quand on dit "Rhône", "on" pense d'abord "Transport de fret" . . . On ne pense pas immédiatement "Grosse bite rouge au soleil levant" ni "Envol de Héron Cendré". Pourtant le Rhône c'est pas juste Feyzin. C'est pas juste Bertrand en cuissardes à 6h du matin. (Spéciale dédicace, sorry.) Non, le Rhône c'est comme la France ; ça manque de relief que si tu manques d'essence. (Je me comprends.) Allez viens, que j'te fasse un dessin . . .

Bah quoi, il est pas beau mon dessin ? Le p'tit point rouge dans le ciel, c'est Jeff - qui n'est définitivement plus tout seul (Référence à Brel, toussa toussa.) depuis qu'il vole en tandem . . . C'est pas que pour l'bon mot, t'sais. Jeff il a vraiment failli s'foutre à l'eau pour une demi-vieille. Mais comme il savait nager, il a préféré se foutre en l'air. ( . . . ) Et depuis il est pilote d'U.L.M . . .

Là c'est Châteaubourg, le bien nommé. L'occasion de nous rappeler que tout pourrait être plus simple si tout était moins compliqué. (Sourire) On appellerait un chat un chat. Un Pacha un Pacha . . . On épellerait tout c'qui s'épluche et on taierait tout c'qui peluche. ( . . . ) Enfin voilà quoi.

(Avant que tu ne cries à la sur-saturation : Ce jour-là, le soleil était franc comme un maçonniste !!! À s'en cramer la pellicule visière. Et patatra ! La surexposition tue l'image. Comme l'hypersexualisation tue le désir. Sorry? La surexposition tue le voir, elle te dit. Mais quel rapport avec la vigne? Aucun. Pourquoi ? Tu trépignes ?)

Ici Midas a transformé la vigne en blé. Huh? Les vignobles en or brut. Les ignobles en hirsutes. Des champs de carats à perte de vue. Des pans de jaja cotés à l'Argus. Les pieds dans l'argile et les châtaignes à l'air. Ardèche, Vivarais, Rhône, Isère. ( . . . ) Les vignes, en habits de saison.

"Ah, on est dans d'beaux draps. Ah, on croise du beau linge. Vous repasserez, vous repasserez" 

On n'est pas repassé. Mais il se peut que le linge pende encore. Sur la rive droite du Rhône. Comme on pend au cou des jeunes premiers. De manière pas très fière voire franchement dégueulasse, quand la pluie est passée. Ici une saison entière est passée sur la corde à linge. Pigeons, Goélands et autres Tourterelles lui ont tour à tour rendu hommage. Un baptême de la fiante auquel. Aucune froque n'ait échappé. Mais de loin c'est presque "frais", comme ils disent. Ça volette à la brise et le temps d'un instant, nos mirettes. Sentiraient presque la lessive . . .

"Le poème n'est pas un diamant qui ne fait que reluire, reflet sur reflet, même pas cosmique, même pas la larme d'une planète tombée sur la terre et il faut bien commencer d'autres reflets, des reflets qui ne viennent pas du miroir, des reflets qui ne sont pas des flexions, des agenouillements, des reflets qui ne fléchissent pas, alors il faut commencer par les pastiches, ces délicates potiches qui se brisent en mille morceaux sur le sol. Je lui ai dit, "Vous n'êtes pas Narcisse, ne vous penchez pas au-dessus des eaux du Rhône, vous êtes trop jeune, laissez donc les eaux vous regarder, ainsi vous ne risquerez pas de vous y noyer".

 

"Jean-Joël Lemarchand - Le Roman Rouge"

Châteaubourg, disions-nous. Mais pas seulement. Plus loin. Tain l'Ermitage. Tournon sur Rhône. Tournons donc sur le Rhône. Et. Prenons de la hauteur. ( . . . ) C'est la Théorie des Nuages, tu sais. Stéphane Audeguy disait. "Tout pourrait toujours être beaucoup plus simple, mais rares sont les êtres qui savent s'élever à la hauteur d'une telle simplicité." Alors. Essayer.

(Les escargots aussi, atteignent les sommets. Mais ils en bavent plus que les autres.)

Au dessus des coteaux se déroule la scène. "Bande plus ******* !!!" s'exclame le moins poète. Deux allumettes aux muscles rentrés s'exercent au Porno Fitness à cheval sur la rambarde. Exhibition non assumée . . . Au Musée du Soi-Même, n'entrent que ceux qui ont la carte.. Petits bras, les Apôtres du Cul(te) nouveau. Mon regard gène, où la fatuité s'étale . . . C'est ballot. 

Ici s'accouplent le Rhône et le Doux. Puissent-ils couler des jours heureux comme tout.

Et puis ? Et puis c'est tout.

 

Viens t'asseoir et contemple avec NOUS. P, Jeff, Oriane, Jade et présentement MaRou. "J'suis aux oiseaux" qu'elle a dit sa Blonde. Avant de rajouter: "Ça veut dire que c'est beau". ( . . . ) "Vous les terriens, vous pouvez pas comprendre." ( . . . ) Et on a tous capoté . . .

 

© Matin-ROUGE 2016

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ven.

21

oct.

2016

AUTICHAMP

Du nom gallo-romain : ALTICAMPUS. Petit village du Val de Drôme (26), perché au dessus des champs. ( . . . ) Vous ne trouverez trace de l'endroit sur aucun guide touristique digne (Mouarffff) de ce nom. Le bourg ne requière en effet aucun Label ("Village de Caractère" . . . "Plus beau Village de France" etc . . . ). Il n'est simplement pas sur les rangs. Pas qu'il en manque (de caractère). Pas qu'il ne puisse y prétendre, mais au contraire. Preuve s'il en est que l'on peut exister/subsister au-delà du stéréotype. S'exempter des règles. Sortir du cadre. ( . . . )

 

"Je ne suis que ce qui me maintient à distance du monde".

Thomas Vinau

 

Bien sûr le temps est passé, et faute de moyens le village s'est en partie détruit de lui-même, mais -bienveillante contrepartie- en a aussi conservé sa physionomie. (Contrairement à bien d'autres.) Aucune construction n'est venue réellement le défigurer. Aucun signe flagrant de "modernisme" n'est venu perturber un paysage immuable. "Gare aux Démolisseurs",  s'écriait Victor Hugo (Texte à lire : ICI) Et deux siècles plus loin son écho nous parvient . . .

À nos pieds le Diois (Hmmm "Oie".^^). Et par le petit chemin qui serpente en contrebas, on peut rejoindre Gap (Indiqué à 205,7km seulement de "Fond Qué Bout". Si si.), parait-il . . . 

Nous sommes dans le vent. Nous n'avons jamais cessé de l'être. (Sourire) Mais nous le sommes bien davantage, ici. ( . . . ) Enrubannés dans nos lourdes écharpes de citadins frileux nous jouons à cache-cache dans les herbes folles ( . . . ) tandis qu'une autochtone maladestre (Un peu Gauche^^ j'entends.) repeint moins ses volets que l'allée de Castine en Lapis-Lazuli . . .

La grande imposante, c'est La Roche Colombe. À sa gauche, Le Pas de Lauzon et Les Trois Becs : (Le Veyou (1589m) - Le Signal (1559m) - Roche Courbe (1545m)) qui semblent nous narguer . . . Peut-être l'occasion d'une excursion à venir. Quand le temps des baguenaudes aura passé et que l'Automne bien avancé recouvrira les hauteurs de saccharine. (Vivement ! dit-il . . .)

"¿Qué gigantes? dijo Sancho Panza. ( . . . ) Mire vuestra merced que aquellos que allí se parecen no son gigantes, sino molinos de viento ( . . . )" Don Quichotte - Les moulins à vent. Chapitre VIII.

 

"Chacun sa Croix." dit-on. Dieu (Ahah) comme R. -je me souviens- détestait cette expression-là. Sur la colline de Marsanne, au loin, 8 petites croix qui dansent. Comme celles que l'on trace à 3h17 du matin sur les Moleskines. "Demain je dirai." "Demain je ferai." "Demain j'irai." . . . Demain. Des listes à rallonge qu'on "oublie" au fond des sacs de course pour ne pas avoir à s'y tenir . . . Et puis ya c'te grande croix, là, au premier plan. Celle qui sert de point de ralliement aux randonneurs du week-end. Nul ne sait qui y gît. Mais sait-on seulement qui est en vie ? ( . . . )

Ici des ares et des ares de culture. Étalés sous nos yeux comme de la marmelade. Même qu'on dirait des champs de Lavande, tu trouves pas ? "Les Lavandes d'Automne". . . Ça ferait presqu'un beau titre. On y parlerait de la terre. De la couleur des aubergines. Et des villages fiers qui s'élèvent au-dessus des collines. Ou p't'être qu'on parlerait pas ; p't'être qu'on boufferait juste le vert tendre de nos pupilles. En attendant que Novembre nous prenne. ( . . . ) 

LE VIEUX VILLAGE (ABANDONNÉ) DE ROYNAC

Ne cherchez pas de parking ou de carte pour vous y rendre. Le Vieux Village est en ruine depuis un siècle, et . . . Vous savez bien. La Mairie décline toute responsabilité . . . (Sourire) Alors on se contentera de se rendre à la Table d'Orientation, et quand les corneilles tourneront la tête, nous nous écarterons tout doucement du sente jusqu'à ce que le passé nous apparaisse.

Ici le clocher de l’ancienne église Saint-Lambert. Du XIIème siècle, s'il vous plaît! La voûte s'effondra le 16 juillet 1768. Ce n'est pourtant qu'en 1917 que le village fût abandonné ; lorsque le dernier habitant y mourut de vieillesse. On se souvint alors qu'en son temps le village abritait pas moins de 50 maisons, un château, un hôpital. Et cette église . . .

Allez. Ici aussi, le soleil finira par se coucher.

 

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jeu.

20

oct.

2016

LE NOMBRIL DU MONDE

LA BAUME CORNILLANE - "Ce lieu se trouve au Centre de la Pangée."

 

Il y a 240 (Et quelques) millions d'années, tous les continents n'en formaient qu'un seul, la Pangée, entouré d'un seul océan. La PANGÉE, c'est le rassemblement de toutes les terres émergées en un seul continent. ( . . . ) (Plus d'Informations sur la Pangée : ICI.)

 

Alors, fouler du pied la pré Histoire. Avoir le sentiment (Illusoire) qu'à notre tour nous l'écrirons.

Il sera question de climat. De Saisons.

( . . . ) De Foi sans Église.

De Jardins où parquer des Enfants Invisibles . . .

. . . Condamnés aux Ciels Électriques.

( "CYNORRHODON", baie de l'Églantier. Du grec "kunorodon", littéralement : "Rose de Chien", par allusion à ses propriétés alléguées de protéger contre les morsures de chiens enragés... )

Nous lirons que cette falaise face à nous - Face au vieux granite hercynien du Mézenc - fut une plage. Adossée au corail du Vercors, riche des coquillages d'une mer disparue. Témoin désigné des évènements qui furent au Centre du Monde . . .  Il y a 240M d'années. Stèle plantée au Jardin d'Eden de l'histoire de la terre sur laquelle nous sommes nés . . .

Nous lirons. ( . . . ) Que le Centre de la Pangée, désigné par le Docteur Thierry Monod, et ici marqué d'une croix, se trouvait juste là ; au coeur de la Laurasie et du Gondwana . . . 

Puis nous apercevrons la Tête du Serpent à Plumes.

Et la Dame nous montrera sa Grotte.

Pour aller plus loin nous ménagerons notre monture.

Nous foulerons le sol d'un pied de biche.

Alors. L'Automne nous donnera des ailes. (De libellules . . .)

. . . Plus grandes que ces aéronefs. Minuscules.

( CAROUBE - Carouge, Figuier d'Égypte, Fève de Pythagore. )

( . . . ) 

 

 

 

Et nous remonterons le courant une fois de plus, le coeur boitant, la ride au front creusée. Espérant voir dans la nuit quelques lumières allumées sur ce qui nous fait . . . Sur "Cet or qui nous a rendu fou." Et que nous garderons serré, dans le creux de nos rides.

 

 

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mar.

18

oct.

2016

PAR LES VILLAGES*

 

Vivre est un village, Aragon disait. ( . . . ) Pas un qui pleure de se vider à coup d'exode . . . Et qui regarde de trav' "ceusses" qui sont pas du coin, non. Un "Village Remarquable". Remarquable. Est-on à ce point perdu pour se laisser dicter ce qui mérite -ou non- d'être remarqué ? N'est-on plus LIBRE de rencontrer. Une ville. Un arbre. L'Humanité.

 

Le Tunnel d'Or © Matin-ROUGE 2016
Le Tunnel d'Or © Matin-ROUGE 2016
Le Guetteur de la Véore © Matin-ROUGE 2016
Le Guetteur de la Véore © Matin-ROUGE 2016
L'Ermitage. © Matin-ROUGE 2016
L'Ermitage. © Matin-ROUGE 2016

 

* "Par les Villages" Peter Handke

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jeu.

13

oct.

2016

LA GRANDE FABRIQUE

 

"Il existe des mots qui valent plus cher que d'autres. On ne les dit pas souvent ; sauf si on est très riches. Au pays de la grande fabrique, parler coûte cher. Ceux qui n'ont pas d'argent fouillent parfois dans les poubelles." ( . . . )

 

 

Encore un trésor à la poubelle.* Qui trônera en bonne place. Chez elle.

 

"Philéas est amoureux. Il aurait bien aimé lui dire je t'aime, mais il n'a pas assez d'argent dans sa tirelire. Alors, il lui offrira les mots qu'il a trouvés : cerise, poussière, chaise." . . .

 

"La Grande Fabrique de Mots" Agnès de Lestrade
"La Grande Fabrique de Mots" Agnès de Lestrade

De l’amour des Mots et de l’amour des Autres. Voilà de quoi il est question. Mais aussi de poubelle(s). Et de moutons. ( . . . ) Ce qu'on prend, ce qu'on "throw away". Ce qu'on bêle Ce qu'on cache. Ce qui nous touche. Ce qui nous tâche. Ce qu'on AIME. Anyway.

 

"Le dernier refuge de l'homme libre", qu'il disait. ( . . . ) Pas sûr qu'il se soit imaginé. Que ce serait dans une poubelle de Chabeuil.* Le lendemain d'un vide-grenier. Mais l'important ce n'est pas ça. Ce qui compte ce n’est pas ce qu’on jette. L’éponge, et blablabla. Non, l’important c’est ce qui reste. Retiens ça : L'important, c'est ce qui restera.

 

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mar.

04

oct.

2016

OCTOBER THE 4TH

 

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sam.

01

oct.

2016

NOS RENDEZ-VOUS

 

L'Histoire commence le 14 novembre 1857. LYON, mon Amour, mon rite, ma fête. 

Je t'ai quitté mais tu m'habites. ( . . . ) À tout jamais.

 

 

Je n'ai pas besoin de savoir à quelle heure part le prochain train. Ni le suivant. Il faudra remonter les couloirs du métro, peut-être prendre un avion. J'apprends, non sans difficultés, à faire le grand écart entre ma vie d'avant, et celle d'après. Entre l'endroit où je suis, l'endroit où je serai . . . et celui où j'aurais du me trouver si j'avais pris un autre train. 

 

Nous n'avons pas besoin de savoir qui part, et qui revient. J'ai l'immense chance d'avoir passé quelques heures sublimes avec des gens bien. ( . . . ) 

 

Je me fiche qu'ils soient lapidaires, qu'ils aient des vérités à cacher, des histoires qu'on ne raconte qu'à soi-même. S'ils ne veulent pas dire, s'ils ne veulent pas montrer. Je me fiche qu'ils boivent trop, ou pas assez. Je me fiche de savoir où ils vont. Je me fiche qu'ils me disent non. Je me fiche de leur absence . . . 

 

 

. . . La plupart du temps.

 

Parce que je sais faire le grand écart. Entre les moments qui comptent, et ceux qui ne m'apportent rien. Parce que je sais attendre des mois, des années . . . Pour quelques heures paisibles avec des gens bien

 

C'est comme une lettre majuscule au milieu d'une phrase qui ne finit jamais. Quand je viens ici c'est pour ouvrir des guillemets.

 

Je me fiche de ne pas avoir tout dit. Quand je viens ici, c'est pour ouvrir des parenthèses. Vos sourires sont une escale. Pour admettre que la dignité prend souvent des poses ridicules. Que parfois il faut savoir glisser une virgule. Là où la colère voudrait abattre un point final. ( . . . )

 


 

Messages de la ville de Jacques Charpentreau 

"Dehors, une lumière ouatée,
Trouble et rouge, comme un haillon qui brûle."

Émile Verhaeren

 

( . . . ) "Au Rendez-Vous suivant, j'attends."

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dim.

25

sept.

2016

BACK LIGHT

 

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jeu.

22

sept.

2016

OLD FRIEND

HELLO DARKNESS, WHAT'S YOUR NAME TODAY

I HEARD YOU WERE BACK IN TOWN ( . . .  )

I WAS FEARLESS YOU STEPPED AWAY

BUT IT SEEMS YOU'RE BACK NOW

 

Alors ça y'est, t'es revenu, mon triste ! Tu pouvais pas nous foutre la paix. On était pourtant bien, là. Sacré nom de Christ ! Sans toi. ( . . . ) Sans culotte et sans guigne. Sans flotte ni tango. T'as une sale mine, poto . . . T'as la gueule des souvenirs mal digérés. T'as le rouge qui tâche comme le vert dégouline sur les poteaux carrés. T'as le réveil qui sent la pomme de terrain vague. T'es vilain mon fag. Blèche, sans volonté. T'as la gueule des beaux jours qui s'en sont allés.

 

Automne, Vieille branche. Range ton mélo. La brume épaisse et les mourants Dimanches. Range les violons, les grosses caisses. Etc . . . Même si je flanche. (I won't.) Tu m'auras pas !  

 

 

Allez viens, que j'te présente. La Miss attend. Ils l'ont appelés AUTOMNE . . . Elle a 7 printemps.

Je l'ai rencontrée dans la Forêt de Saoû. Elle a fait comme si. Elle ne te connaissait pas du tout.

 

"Automne" © Matin-ROUGE 2016
"Automne" © Matin-ROUGE 2016

1er Jour de l'Automne.

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mar.

20

sept.

2016

NEZ À NEZ

Je l’ai rencontré au coeur d’un bel Hiver.

C’était le 7 janvier 2011. Il faisait beau et froid.

 

Il y avait ce grand vent à mâtiner l'émoi. 

( . . . ) Les murs blancs déchiraient la mer.

  

Il était brun. Le regard ébène. Le visage émacié et un tarin . . . dont je ne pourrais renier l’héritage. Vissé sur sa tête, un béret de feutrine, comme il sied aux mains noires.

Silhouette élancée, peau cuivrée, sourire mutin. L’allure des méritoires. ( . . . ) C’était on peut le dire, un bel homme pour son âge . . .

 

La belle personne m’attendait là. Figée. ( . . . ) Face à la mer et sans mots dire. Pendant qu’au loin mon cher . . . Usait l'albâtre séculaire de ses oeillades enamourées. ( … )

 


 

Il s’appelait PAUL ALIX M****ER. Et c’était mon arrière-grand-père.-

Nous nous sommes rencontrés au coeur d’un bel Hiver . . .-

C’était à Saint-Tropez. Au bien nommé Cimetière Marin.-

39 ans, 5 mois et 1 jour après. Qu’il se soit éteint.-

 

 

À ma Mère.

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sam.

17

sept.

2016

LA VIE NORMALE

 

"Rue du Prince, moi je rêve."  ( C'est ce qui est écrit sur la poubelle. )

 

"Je rêve le monde assise sur un vieux crocodile . . ."

 

J'atteste qu'il n'y a d'être humain que celui dont le coeur tremble. ( . . . )

 

Ouvrons les livres pour écouter . . . bruisser les plumes, et les ailes . . . cachées sous leurs pages. Puis creusons y des puits pour chacun de nos rêves. 

 

. . . Apprenons à écouter grandir la nuit, à cacher ses étoiles dans le revers de nos manches. ( . . . )

 

 

Apprenons à éteindre les écrans, mais n'éteignons pas la lumière ... Des gens.

 


 

Ma Vie c'est. Jean-Luc La Raie à la poursuite des Éléphants. C'est une cave mutine à l'heure du grand départ . . . C'est Peter Handke sur l'étale d'un Lepeniste. C'est une Sirène neurasthénique et l'Ours de Tchekhov sous un Micocoulier. C'est jouer des dominos à la cloche céleste. La vie. C'est. Les branches que l'on coupe . . . Et les racines qui continuent de pousser. ( . . . ) 

 

 

LA VIE C'EST.

De grands aplats de bleu à se tartiner la courge.

Quand le monde voit Rouge à s'en crever les yeux.

 

 

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mar.

01

mars

2016

SILENCE IS GOLDEN

 

"Nous vivons dans la rumeur continuelle des grandes villes. Nous vivons parmi les voix, les sirènes, les moteurs, les clameurs, les trépidations. Le bruit est pour nous une souffrance en même temps qu'un besoin, comme si nous étions intoxiqués - et sans doute le sommes nous. Nous travaillons à faire nos demeures imperméables au bruit, à rendre plus silencieuses nos automobiles - mais c'est pour y tourner à toute heure du jour les boutons de nos postes radiophoniques, pour y entendre le son de paroles dont nous n'écoutons pas le sens - qui nous est indifférent -, pour y remplir nos oreilles de musiques auxquelles nous ne nous donnons pas, car nous leur demandons seulement d'endormir nos consciences. Le bruit est un stupéfiant et, comme tous les stupéfiants, un remède à l'angoisse d'être seul. (...)"

 

"Plaidoyer pour le Silence" - Thierry MAULNIER

 

Je suis là et bien là. No worry 'bout. J'ai toujours les pieds sur terre. Et la tête dans les nuages. La tête dans les nuages, ça s’attrape un peu n’importe où, tu sais. Jusque dans les souterrains des villes où mille musiques chantent. Alors les rats s’écartent et quelques souris dansent . . . J'en fus ! Et j'en serai encore - sans spectateur(s), souvent. Dans la solitude d'une chambre aux murs blancs, quelque part entre les cieux et les couloirs d'un métro qui pue la mort. Parfois - plus souvent encore - nous serons deux. Ou plus nombreux. Il pleuvra sans doute un peu, il neigera peut-être, et vous ne serez pas toujours au parfum, et c'est tant mieux.

 

. . . Car vous créerez le votre . . . 

 

 

Silence is Gold in the temple of Peace

 

 

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mar.

09

févr.

2016

INFATUATION*

* Engouement, béguin, amourette. (Cf. "Fat Tuesday" = Mardi Gras.)

"EVEN IF THE WORLD IS DARK RIGHT NOW THERE WILL BE LIGHT, BRUCE."

- Gotham -

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mer.

03

févr.

2016

THE LITTLE GIRL IN THE PINK SKIRT

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"L'Aurore grelottante en robe rose ( . . . ) S'avançait lentement."
-

Elle s'appelle Aurore. Elle n'a jamais vu la mer. À quoi peut ressembler le Monde tel que se l'imaginent ceux qui ne l'ont jamais vu ? J'aimerais revoir la mer pour la première fois. Mais avant. Me fourvoyer longtemps dans l'imaginaire. Elle s'appelle Aurore. Et elle ne verra jamais la mer. Parce que ses pupilles sont des vitres sans tain qu'un charlatan a monté à l'envers.  ( . . . ) 

 

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dim.

31

janv.

2016

À TOUT MOMENT LA RUE

 

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mar.

12

janv.

2016

TOI QUI CHERCHES DE L'OR

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OUVRE LES YEUX
-

 

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jeu.

07

janv.

2016

UNE VAGUE IDÉE DU BONHEUR

 

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dim.

03

janv.

2016

EN TERRASSE

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 - Qu'attend-on, Monsieur ?
 - D'être terrassé, Madame.
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sam.

02

janv.

2016

NOËL AU BALCON

 

Voilà des jours que Cannelle monte la garde . . . Des jours que le Père Noël est en rade. 

 

 

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ven.

01

janv.

2016

LA NOUVELLE

 

La nouvelle, c'est celle qui se pointe sur le seuil, un peu timide. Celle que tout le monde attend, que tout le monde s'imagine. Celle que tout le monde redoute, aussi. La nouvelle, c'est celle qu'on est obligé de lui faire une place, même qu'on a pas envie. Même que tout seul près du chauffage, c'est plus confortable. La nouvelle c'est celle qui faut qu'on lui ouvre les bras. Et tout. C'est celle qu'a lu des livres, qu'a vu des films et des villes qu'on connait pas. La nouvelle . . . C'est celle qui voit en nous ce qu'on sera quand on se demande encore comment on s'appelle.

 

 
Matin-Rouge prend part à la chorale des bienveillants annuels. Et vous souhaite.

D’aimer la vie sans attendre.

Et si le temps n’existe pas ; d’en reprendre.

 

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