LE BERCEAU DES AMOUREUX

J'ai un aveu à vous faire : Je pratique le Tourisme Généalogique. (Et bam. Walterassés. Eheh^^) Ceci étant dit, je ne compte pas faire acte de contrition mais plutôt vous raconter. ("Non mais MaRou, on t'a rien demandé nous !") True. Mais la Madame a envie. Et ce que femme veut . . . ^^

Point de Départ de la Balade : La Garde-Freinet | Var | Provence-Alpes-Côte-d'Azur | France.

J'ai donc pour "La Garde-Freinet" une affection toute généalogique. Et vous comprenez sans doute déjà mieux pourquoi "Berceau". (Quoique ?^^) Alors que je retournais depuis des années la terre de mes ancêtres (NPPT: Songer à reboucher les trous.^^), j'ai atterri ici, en plein massif des Maures, où naissent "nos" racines profondes . . . D'aussi loin que la plume s'en souvienne (Et Dieu / Joe Pesci sait qu'elle a bonne mémoire !), "La Garde-Freinet" semble être le "berceau" des "M . . ." que j'appellerai ici "Les Amoureux" . . . (Pourquoi ? Parce que.^^) C'est donc ici que tout commencerait. À La Garde-Freinet. Bien sûr l'Histoire commence avant que quiconque ne s'en souvienne, mais les petites radicelles que nous sommes, sont bien trop loin de la cime . . . 

Et 1555, ça pète déjà son grand-père ! (Comme disent les poètes . . .^^) Mon arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière arrière^^ Grand-Père serait en effet - Pour le peu que j'en sache - né dans les parages vers 1555. Il s'appelait LOUIS M. Il a donné naissance à un ESPRIT (Si ça pète pas la classe !^^), lui même marié à une JEHANETTE en l'an (De grâce. ^^) 1615 . . .

J'ignore à quoi il ressemblait (Si tant est qu'on ressemble jamais à quelque chose^^), le métier qu'il exerçait, et plus généralement la vie qui était la sienne. La seule chose que je sache, c'est qu'il vivait ici. (C'est déjà pas mal.^^) Et que 13 générations plus loin me voici.

Il est des lieux qui vous parlent. Soit que vous y ayez trainé vos guêtres dans une autre vie, soit que vous ayez viré du bocal . . . (Parce que non, Mônsieur, les lieux ne parlent pas, et si vous les entendez . . . ^^) La Garde-Freinet ça m'a tout de suite plu. Et plus j'en sais, plus ça me parle . . . La Garde-Freinet c'est déjà un nom plutôt fun. La gare d'Freinet. (Vous connaissez mon amour pour les gares.) La garde freinée.^^ Etc . . .  Le mot "Fraissinet" - Actuellement "Freinet" - est un toponyme roman venant du latin "Fraxinetum" qui signifie "Le Frêne". Entre nous soit dit, je n'y ai jamais vu un frêne. Mais à ma décharge ("À ma charge", devrais-je dire.^^), je ne sais pas bien à quoi ça ressemble, un frêne. (Après vérification, ça ressemble à un arbre.^^) Bref . . . "Le Fraissinet ou Fraxinetum (En arabe : فرخشنيط "Farakhshanit" ou : فرخسة "Farakhsha") était un site fortifié qui fut occupé (Peut-on lire dans moult ouvrages de référence) par une garnison de soldats Sarrasins au IXe siècle." (Plus : ICI. Et : ICI) On localise en effet traditionnellement à la Garde-Freinet l'implantation des Sarrasins en Provence occidentale dans les années 890. Aujourd'hui plus de Sarrasins, mais force de Moulins. Et de chênes-lièges, rappelant qu'au XIXe le fabrique de bouchons constituait la principale source de revenu des Fraxinois. En effet, "dans le seul village de La Garde-Freinet, 27 fabriques de bouchons sont recensées en 1845. Elles ( . . . ) réalisent (alors) 600 000 kilogrammes de bouchons d’une valeur de 300 000 francs." (Source)

Mais plutôt qu'un rébarbatif cours d'Histoire sur fond de Généalogie, je vous propose une petite balade sur la terre de mes ancêtres. Une sorte de pèlerinage en terrain connu / terre inconnue. Un retour au pays 5 siècles plus tard. (Et Dieu / Joe sait que ça en fait, des choses à découvrir.

"La Croix des Maures", qui culmine à 437 mètres d'altitude, fut érigée en 1900 par l'Abbé Matthieu. Il est dit que le Christ pesait 175kg ! (Moi ? Blasphémer ? Grand Dieu jamais ! ^^) 

À 450 m d'altitude, le Fort Freinet (XIIe au XVIe siècles) et les vestiges d'un ancien village fortifié du Moyen Âge, constitué d'une trentaine d'habitations taillées dans la roche. Ils dominent le massif forestier des Maures sur la voie reliant la vallée de l'Argens et le golfe de Saint-Tropez.

Parterre de "Sedum Rubrotinctum". Textuellement : Teint en Rouge.

Ce Sedum au feuillage vert vire au rouge lorsqu'il est exposé en plein soleil. 

 Arbre Mort --> Arbre Maure. Capisce ??? ^^

Chênes-liège démasclés.

Une étude récente a montré que sous l’Ancien Régime, l’apiculture occupait une place importante à la Garde-Freinet (Comme dans d’autres communes des Maures probablement.). Au XVIIe siècle, on compte près de 100 ruchers ("Apier", en provençal.) répartis sur le territoire de la commune. Parmi ces ruchers, certains ont été protégés par un enclos en pierre sèche. L’apier muraillade du sieur Blay en est un des rares exemples retrouvés.

Avant l’apparition des ruches à cadres mobiles au XIXe siècle, l’apiculture dans le massif des Maures et sa périphérie, se pratiquait dans des ruches ("Brusc", en proven!al.) fabriquées avec une matière première locale abondante : le liège. Elles présentaient les avantages d’être légères, isothermes, imputrescibles et imperméables. (Pour en savoir plus : ICI)

La forêt rit-elle de se voir si belle en ce miroir ?

Vestiges du moulin à eau et à farine dit "de Blanche". (Cf. Le quartier des "Herbes blanches".)

L’existence du moulin est attestée par une délibération communale du 16 mai 1819 qui autorise un certain Louis Courchet à utiliser un terrain communal pour y construire un moulin à eau. En contrepartie, la commune lui demande seulement de refaire, sur 2 m de large, le chemin vicinal qui part du village jusqu’au terrain qui lui est concédé. Les meules, en poudingue de calcaire et galets, confirment le fonctionnement du moulin au XIXe siècle.

Vous l'ai-je dit ; le "M" original^^, le plus haut de sa branche, le number one, était meunier . . .

 "Je n'y avais jamais pensé auparavant . . . À recoudre une ombre, je veux dire." P. Pan

"Il faudra recoudre l'Ombre" Psykick Lyrikah . . .

Direction le Cannet-des-Maures, et le "Pont Romain", qui n'a de romain que le nom.^^

C'est un pont sans route, abandonné dans la plaine des Maures parmi les pins parasols et les pins maritimes. Seul au milieu du maquis, surplombant un ruisseau temporaire, s'appuyant sur des dalles de grès. On le dit romain, mais il ne daterait "que" du Moyen Age . . . Fâcheux ! ^^

Que ce Pont soit romain ou viking^^ (Ou plus vraisemblablement moyenâgeux.), les lieux sont d'une beauté sereine que ces photos peinent à dépeindre . . . Et c'est tant mieux.

Au milieu de la Savane^^, longeant les dalles de grès, la voie est bel et bien romaine . . . 

"Les Romains ont investi la commune. En 43 avant J-C, le général Plancus écrivait à Cicéron que Lépide stationnait avec ses troupes près d'une agglomération romaine du nom de Forum Voconii dans la plaine des Maures. Il s'agissait avant tout d'un marché, situé au carrefour des routes qui reliaient Fréjus, Aix-en-Provence, Toulon et Riez. Son importance a sans doute contribué à développer la ville autour de celui-ci. La durée de l'occupation s'étend du milieu du ier siècle av. J.-C. jusqu'au iiie siècle ap. J.-C.. La localisation exacte du Forum Voconii reste incertaine mais des fouilles archéologiques menées au début des années 2000 par la commune ont permis la découverte de vestiges d'un tronçon de la voie Aurélienne ( . . . )"

"Encadrée au nord et à l'ouest par des collines calcaires, au sud et à l'est par les crêtes septentrionales du massif des Maures, la plaine des Maures est la première réserve naturelle du département du Var. Ce territoire unique en France renferme une biodiversité exceptionnelle en région méditerranéenne, ainsi qu'un paysage de grande valeur. La mosaïque et la diversité des habitats naturels présents ( Chênaies, pinèdes, pelouses, mares temporaires, maquis, dalles de grès, prairies . . .) constitue des milieux favorables à un grand nombre d'espèces patrimoniales remarquables, voire menacées. La plaine des Maures constitue ainsi le noyau provençal le plus important de la Tortue d'Hermann." (Source : ICI)

La présence de la vigne est attestée dès l’Antiquité ; au XIIIème siècle, elle est, avec le figuier et l'olivier, l’une des cultures principales du Cannet. Une étude datée de 1885 reprend : "Avant que le phylloxéra eût détruit, presque tous ses vignobles, on y récoltait au moins 2 000 000 d'hectolitres de vin." Mazette ! Mais nous ne sommes pas là pour la vinasse . . . ^^

Hameau de La Mourre. Commune de La Garde-Freinet. Berceau des M.

Toponymie : De "Murrum" = Museau. Colline en forme de museau. Devenu "Morra" en provençal et en italien, puis "Mourre" en occitan.  Nota Bene : Le village "Mora" en 1069 se trouvait non sur un plat, mais sur une hauteur voisine du village actuel . . .

Aux murs de La Mourre, les ombres du passé. C'est ici qu'Esprit et trois générations sont nés.

J'aime à penser qu'il s'agit là de mon arbre. Je n'ai aucun doute sur le fait que ce soit un chêne. Chassagne, Cassou, Cassos^^ . . . Peu importe le nom. Seul l'héritage compte. (Pas la pesette, hein.^^ Le bagage.) On m'a légué un chêne. Massif. Conquérant. Démasclé, incendié. Mais fier. Traversant les siècles qu'il contemple. Et sous lequel . . . Poussent de rares violettes blanches. 

Viola Alba. En langage des fleurs, elle est le symbole de l'innocence et de la modestie.

"Sous la lumière en plein", les Beni-Chi-Dori.

Le soleil se couche. Mes ancêtres en fleurs.

J'aime l'idée que La Mourre fut leur dernière demeure.

Hier. Aujourd'hui. Demain. Nos ombres sur le chemin.