Saint-Barnabé. C'est dit-on, le surnom qu'on donnait à Joseph. (L'apôtre, pas le dictateur, hein.) Pas sûre qu'il ait gagné au change, l'homme de réconfort.^^ Pas sûre non plus qu'il s'attendait à donner son nom à un endroit paumé. Parce que oui, c'est paumé, Saint-Barnabé. Pas paumé comme "Loin de toute âme qui vive". Non. Paumé comme "Je sais plus où j'habite". Paumé comme "Pas à la portée des plus hermétiques". Sorry. Paumé comme . . . Vous avez compris.^^
Saint-Barnabé est un hameau du village de Coursegoules. Il s'étend sur un vaste plateau calcaire parcouru par de nombreuses viabilités. Voies romaines, militaires et vicinales s'y croisent, nous rappelant que Saint-Barnabé fut un lieu de transit important pour les civilisations passées. Et je dis bien "passées". Car aujourd'hui il n'y a guère que quelques bergers pour y passer encore. Il faut dire qu'il n'y a pas d'eau courante, sur le plateau. Au XXIème siècle ! Allô ? (Rires) Mais les locaux ont la lumière à tous les étages. Rassurez-vous.^^ Fort à parier qu'ils en ont même davantage. Que nous.
Reste que Saint-Barnabé n'est pas des plus accueillants, surtout en hiver. Le mistral s'y engouffre de nord en ouest. Rendant les têtes froides. Et l'austérité des pâturages alentours colle vaguement les miquettes. (Si tant est qu'on en ait. Des miquettes.^^)
Mais ce vaste synclinal dénudé, avec ses lapiaz et ses bosquets de chênes épars, offre un paysage rassérénant, même si la rigueur du climat s'y fait parfois sentir. Le plateau échappe en effet aux influences maritimes. (Il échappe à tout un tas de choses à vrai dire . . .^^) Et on notera, chemin faisant, les formes extravagantes sculptées par l'action des eaux et du gaz carbonique, qui donnent parfois (Comme aujourd'hui) au plateau karstique un visage lunaire . . .
Il règne ici, en toute saison, une atmosphère particulière. Monastique ? La faute à Joseph, sans doute. (Pas l'inventeur du cirque.^^) Aux madones intermédiaires. Aux pèlerins barna-biques . . .
Épineux symbole de l'ambiance christique.^^
Ici l'Homme a foutu le feu.
Non, pas lui. (Quoiqu'il fume des arbres, m'a-t-on dit. (Sourire))
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"Moi j'ai pas
allumé la mèche. C'est Lautréamont qui me presse. Dans les déserts. Là où il prêche. Ou devant rien. On donne la messe." |
Écobuage. (Basiquement : Foutre le feu avant que ça crame.) L'Homme écobue moins qu'il n'outrage.
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ben (jeudi, 05 mars 2015 10:11)
Allumez le feu allumez le feu !
Manon (jeudi, 05 mars 2015 11:36)
Impressionant l'écobuage. Pas banal comme endroit, mais rien n'est jamais banal avec toi.
Le Marginal Magnifique (jeudi, 05 mars 2015 15:33)
Tu as toujours de bonnes idées de balades ! Comment on y accède ?
matin-rouge (jeudi, 05 mars 2015 21:07)
@ben: Et voir grandir la flamme dans tes yeux. :p
@Manon: Merci. Pour la visite et pour le compliment. ; - )
@LMM: : - )
On y accède par Vence. ; - )
Tu prends la M2 (Avenue Henri Giraud puis Avenue des Templiers) en direction du Château Saint-Martin. Passé le Château tu prends la route de Coursegoules. Et tu continues jusqu'au Col de Vence. Arrivé au Col tu prends la D2 (Route des Termes) toujours tout droit, puis tu vas prendre la première route à gauche (Route de Saint-Barnabé). Toujours tout droit jusqu'au hameau de Saint-Barnabé. Arrivé au hameau tu devrais trouver facilement un sentier sur la gauche (Il faut passer la barrière métallique) qui mène jusqu'au plateau. Dudit plateau tu peux rejoindre Courmes ou Tourrettes via son Puy. Voilou. : - )