Après trois jours consécutifs de pluie (Malheuuur !^^) et l'inhérente annulation des corsos carnavaleux (Malheuuur
! Bis), les "bàbi" -jacasseurs- et autres
"caga blea" -au bord du suicide- se
donnaient rendez-vous en pays Mentonnais pour fêter le citron dans
son entier. . . (Cf. "Les Tribulations
d'un Citron en Chine".
En hommage à Jules Verne, certes, mais il fallait oser. . . ^^)
Mais pourquoi "Pépin(s)", au juste ? Parce que.^^ Parce qu'agrumes, déjà. Mais encore et surtout parce que "crachat". Huh? Vois : Tambouriner la pluie. Et le cri des baleines échinées . . . Capice? Le "pépin", ici (Et ailleurs, maybe), c'est un parapluie. Et sortir sans pépin, sous la pluie, c'est comme livrer au déluge le fruit de ses entrailles. Comme . . . Passer au chinois un bouillon thaï.
Battre le pavé (Bichette) dans sa pleine mesure. But which one? Il ne fait pas gris, il félibre, Max (Spéciale cace-dédi). Il fait crier les couleurs tenaces. Trois cents "arpents" de terre parés de Madras. Et l'atmosphère ? A la gueule ("Atmosphère, Atmosphère" . . .) ruisselante. Des amants de passage. Il ne fait pas gris. Il Fellini. La démesure omnicolore. Un jour de pluie sans hellébore.
La pluie ne lave pas les murs. D'abord elle délave les sourires. Puis elle accentue les contrastes. C'est le deuxième effet "Kiss Cool": Le jaune fluo, les oranges sanguines, les Pink Ladies. Le flash.
Tati (Jacques, pas le grand patron de la chaîne discount.^^) disait : "Trop de couleurs distrait le spectateur". Très, Tati. Très . . . Tatillonne il se
pourrait. Les détails se meurent en espaces saturés. Pause. Fermer les écoutilles. Ce que j'aime par temps de pluie, c'est la lumière. Léchant langoureusement les façades en hébétude . . . L'Hiver. J'aime me rincer l'oeil . . . Là, (La la la) j'ai l'oeil (Le gauche, il va sans dire^^) qui gratte, et les poils
en esquive. Les dragons me harcèlent et m'assènent. Des teintes assassines. Surtout. Ne pas déranger les pierres.
"( . . . ) Que disent les chansons ?
Qu'il était une Bergère. Et ron, et ron, petit patapon.
Que fais dodo petit frère, est parti le dragon ( . . . )"
Bleu . . . À mon coeur d'oxymel. Sous le marché couvert, s'égare la Dolce Vita. Pause. Un peu de pastel à la bigarre. Au ventre mou quelque substrat. Toma di montagna, Bruss, Pomodori secchi, Amaretti . . . Avec ça ? Sainte Nitouche. Se voir offrir des roses qui n'existent pas . . . Et mes delphines sous le bras, repenser au Charles de Gaulle de Saint-Aygulf. (Ça c'est pour toi.) Dehors, le vent continue son folklore. Et des toits. Continuent de tomber les trop sensibles . . .
L'Italie est belle. Lorsqu'elle est généreuse et discrète. Sans la gouaille sonore des brasseurs d'air. Les "pista-fum", comme on dit par ici. (A Nissa) Aloura. . . Cala la pluèia. Fas balar lu pista-fum.*
Dans le lit herbeux de la Roya, une mouette au rire jaune. Là où les buandières lavaient jadis leur linge sale, de pouacres vintimillais abandonnent désormais feu leurs washing machines . . .
La mer s'habille de temps qui glace. Point. Sur le pont des soupirs l'amour passe.
Quitter Vintimille aux accents éperdus. Et regagner Menton, mon Pépin sous le bras. Mon Pépin majuscule, cette fois. Charles Pépin, philosophe méconnu, qui écrit "La Joie". Un "remake de Camus sous un titre de Bernanos". Pis quoi ?^^ "( . . . ) Qui recréera la base, qui reconstruira le pont, qui saura déchirer le ciment sous les plaines? Hosanna Hosanna. En route pour la joie. ( . . . )"
Soudain penser à Solaro. À Alain sous la pluie (Le philosophe, pas celui qui suit le chauve ! Rires.).
Et regarder la nuit tomber. Sans se faire mal.
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Manon (mercredi, 18 février 2015 19:33)
Je suis sincèrement épatée par la richesse de tes articles. J'ai à chaque fois l'impression d'un condensé de vies. T'en as eu combien ? mdr Et les photos sont encore magnifiques
ben (jeudi, 19 février 2015 12:19)
Madame va en italie pour la saint valentin. Oui oui oui. Et me ferai presque aimer la pluie. :p
matin-rouge (vendredi, 20 février 2015 01:47)
@Manon: Je suis sincèrement touchée. À chaque commentaire de ce genre. Quant au nombre de vies . . . Moult ! Les doigts me manquent. Ce qui nuit (Et jour^^) à mes talents de photographe.^^
@ben: Madame rêve. (Spéciale cace-dédi. :p) Madame eut connu un Valentin, il y a fort fort loin. Dont c’était la fête tous les jours. (Rires) Oui, voilà : libère le crapaud qui sommeille en toi ! (Ahah)
Evelyne (mardi, 24 février 2015 21:40)
Je suis épatée par ce blog qui m'emporte au-delà des limites conventionnelles. Un style qui décoiffe avec ses liens qui renvoient sur des explications. Franchement pour moi, ce blog c'est le picasso de l'écriture et en plus des superbe photos "Sur le pavé chagrin, le rouge s'invite aux souvenirs." J'adore!!!!!
matin-rouge (jeudi, 26 février 2015 23:07)
Merci à vous, Evelyne. Je ne sais comment vous remercier de tant d'égards. Je suis ravie de vous emporter "au-delà des limites". La plume au vent. Et le bagage mince, si possible.^^ "Picasso" je prends, même si c'est trop. Quel beau compliment . . .
"Il y a des êtres qui font d'un soleil une simple tache jaune mais il y en a aussi qui font d'une simple tache jaune, un véritable soleil . . ." Pablo Picasso
Bien à vous.