SPÉCULATIONS

SPÉCULAIRE, adj. et subst. fém.

B. Produit par un miroir, qui semble produit par un miroir.  Image, réflexion spéculaire. "Les bars ne sont que verre, miroirs où la vie s'enfonce, multipliée, spéculaire, spectaculaire" (Morand, Eau sous ponts, 1954, p. 174).
PSYCH. Écriture spéculaire. ,,Écriture dans laquelle les lettres ou les mots se suivent de droite à gauche comme s'ils étaient vus dans un miroir. Certains aphasiques écrivent ainsi`` (Garnier-Del. 1972, s.v. écriture). Hallucination spéculaire. Synon. de autoscopie. (Dict. xxes).


L'Écriture spéculaire ou "Écriture en miroir" est une forme d'écriture où les mots de la langue du transcripteur s'écrivent dans l'ordre inverse du mode de lecture normal associé à une inversion graphique latérale des lettres. Comme son nom l'indique, elle donne l'impression que les phrases transcrites sont reflétées par un miroir. C'est d'ailleurs à l'aide d'un miroir apposé contre la surface d'écriture que l'on déchiffre un texte rédigé en écriture spéculaire, à défaut d'être entraîné à la lire comme telle. ( . . . )

Neurophysiologie : Il est classique de remarquer que l'écriture en miroir est l'écriture normale de la main gauche. L'hémisphère cérébral chargé de gérer cette main est en effet grossièrement symétrique par rapport à celui qui gère la main droite.

À GAUCHE : Écriture spontanée.
À GAUCHE : Écriture spontanée.
À DROITE : Invertion par symétrie spéculaire.
À DROITE : Invertion par symétrie spéculaire.

Léonard de Vinci était gaucher. Est-ce pour cela qu'il écrivit toutes ses notes en écriture spéculaire ? Certains pensent que c'était plutôt une sorte de message codé, une petite protection pour ses écrits. D'autres privilégient l'hypothèse de la rapidité. Il semblerait en effet qu'un gaucher aille plus vite en écrivant de cette manière. De plus, cela lui évitait d'effacer l'encre en passant avec son poignet . . .

ELLE. Fait parler les miroirs depuis trois décennies. Bien avant de savoir . . . De connaître Vinci. D'oublier Léonard au péage. Et la Joconde dans les wawas du Grand Stade . . . Trente ans, dis-je. Qu'elle fait parler fenêtres et pages blanches. Qu'elle leur fait dire ce qui lui passe par la vitrine. Et nombreux ceux qui se sont cassés les yeux à déchiffrer les Moleskines. Voynichs du pauvre à l'encre des débiles. Trente ans qu'elle bleuit le blanc. Qu'elle repeint les murs de projections nubiles. Qu'elle paréidole la vie. 30 ans qu'on lui demande à quoi ça sert. Ce que ça fait d'être monté à l'envers. Et toujours le même refrain dans la calebasse. "On n'est pas encore revenu du pays des mystères / Il y a qu'on est entré là sans avoir vu de la lumière." A l'envers. A l'endroit . . . "Upside Down" Ça fait quoi ? Un arbre reste un arbre . . . A l'envers, à l'endroit. Le Monde marche sur la tête. Et moi je marche droit.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Le Marginal Magnifique (vendredi, 05 décembre 2014 21:58)

    Marrant et original comme article.

    Bonne soirée :-).

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